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Nationale

COP29 : Andry Rajoelina réclame une mobilisation financière en faveur de l’Afrique

20/11/2024 08:42 © Moov.Mg

Le président Andry Rajoelina, a exhorté les pays développés, en marge de la COP29, à mobiliser entre 1.000 et 1.300 milliards de dollars par an pour la transition énergétique mondiale. Il a plaidé pour une solidarité renforcée envers les nations les plus vulnérables, notamment les pays africains, qui subissent de plein fouet les impacts du changement climatique.

Pays le plus vulnérable au monde

Alors que la COP29 entame sa deuxième semaine, Andry Rajoelina a rappelé, dans une tribune sur Les Echos, que l’Afrique, bien qu’étant responsable de seulement une infime part des émissions mondiales de gaz à effet de serre, figure parmi les régions les plus affectées par le réchauffement climatique. Madagascar, particulièrement touchée, est le troisième pays le plus vulnérable au monde selon les classements internationaux. Cyclones dévastateurs, érosion des côtes, inondations récurrentes et destruction des terres agricoles sont autant de défis auxquels l’île fait face. Avec 5 % de la biodiversité mondiale et 90 % d’espèces endémiques, Madagascar risque de perdre un patrimoine naturel inestimable si des mesures globales ne sont pas rapidement mises en œuvre.

Dans son texte, Andry Rajoelina a insisté sur l’urgence de réformer le système financier international pour mieux répondre aux besoins des pays en développement. Il a réclamé des engagements fermes de la part des pays riches, notamment par l’allocation de fonds publics, la réallocation des droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (FMI) et une implication accrue des banques multilatérales de développement. « La solidarité internationale ne peut plus se limiter à des promesses vagues », a déclaré le président. Selon lui, les financements climatiques doivent être accessibles, adaptés et durables pour permettre aux nations les plus vulnérables de s’adapter et de se développer face à la crise climatique.

Adaptation aux réalités locales

Le président malgache a souligné que l’Afrique ne peut plus être considérée uniquement comme une victime mais comme un acteur central dans la lutte contre le changement climatique. Il a plaidé pour que les financements climatiques, estimés entre 1.000 et 1.300 milliards de dollars par an, servent prioritairement à renforcer les capacités des pays africains. La transition énergétique, indispensable selon lui, doit être synonyme d’opportunités économiques et de création d’emplois durables sur le continent. Il a également insisté sur l’importance de technologies adaptées aux réalités locales pour permettre une adaptation efficace aux impacts du réchauffement.

Pour Andry Rajoelina, la confiance entre les pays développés et les pays en développement, mise à mal depuis des années, doit être rétablie. La mise en œuvre de financements concrets et la reconnaissance du rôle clé de l’Afrique dans la lutte contre le changement climatique sont des étapes essentielles pour y parvenir. Le président a conclu en appelant à une coopération renforcée et à des actions collectives. « Le destin de notre continent se joue ici, aujourd’hui, sur la scène planétaire », a-t-il affirmé. Madagascar, à l’image de nombreux pays africains, attend des engagements clairs pour construire un avenir résilient et équitable.

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