DIPLOMATIE - Une coopération multisectorielle avec les Émirats en perspective
Le renforcement de la coopération entre Madagascar et les Émirats arabes unis a été au cœur des rencontres bilatérales tenues par le président de la République, hier.
Des relations plus fortes avec Madagascar. Tel est le souhait émis par les responsables émiratis qui ont été les interlocuteurs de Andry Rajoelina, président de la République, durant les rencontres bilatérales qu’il a tenues, hier, en marge de la première journée du Sommet mondial des gouvernements, à Dubaï. Des coopérations appelées à être multisectorielles et qui devraient être formalisées prochainement.
La 11e édition du sommet à l’initiative des Émirats arabes unis a démarré, hier. Étant parmi les “invités spéciaux”, à l’événement, le locataire d’Iavoloha, qui conduit la délégation malgache, compte y jouer un rôle actif. Un engagement actif qui sera marqué par sa prise de parole durant la session plénière d’aujourd’hui. En parallèle, Andry Rajoelina et sa suite engagent un lobbying plus poussé auprès des partenaires et des investisseurs internationaux, notamment, avec le pays hôte.
C’est dans cette optique que les rencontres bilatérales d’hier, se sont tenues. En début d’après-midi, Andry Rajoelina a reçu le Sheikh Shakhboot bin Nahyan Al Nahyan, ministre d’État chargé des Affaires étrangères des Émirats Arabes unis. Il s’agit de la 4e rencontre entre les deux hommes. La poursuite des discussions sur les différents accords de coopération envisagés durant leur récent entretien, en marge de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP 28), à Dubaï, en décembre, a été discutée.
Rélations fortes et intégrées
Les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie, ainsi que celui de l’énergie ont été au menu, en décembre. Hier, les échanges ont plus été orientés sur des actions concrètes dans le renforcement des relations bilatérales entre la Grande île et les Émirats arabes unis. Parmi elles, l’ouverture d’une ambassade de Madagascar dans le royaume émirati et la signature d’un accord-cadre de coopération économique.
L’idée est de formaliser le cadre de coopération économique entre les deux pays dans l’optique de sécuriser les investissements, mais aussi, “de garantir une coopération win-win”. Le Sheikh Shakhboot bin Nahyan Al Nahyan, ministre d’État chargé des Affaires étrangères, a, notamment, proposé la signature “d’un Accord de partenariat économique global” (CEPA). Il s’agit d’un mécanisme du commerce extérieur des Émirats arabes unis dans l’optique d’établir “des relations commerciales plus fortes et plus intégrées”.
Selon les explications, les champs de coopération discutés durant les rencontres bilatérales d’hier, cadrent avec les trois piliers de la Politique générale de l’État (PGE). À savoir, le renforcement du capital humain, l’industrialisation et la bonne gouvernance. Des investissements dans le domaine énergétique, dans celui de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme ont justement été abordés durant une autre rencontre bilatérale tenue par le président Rajoelina, hier, en fin d’après-midi, avec Mohammed Al Hawi, sous-secrétaire auprès du ministère de l’Investissement des Émirats arabes unis.