Fuite d’un document présidentiel à Ivato : Enquête ouverte
Des têtes vont tomber. Polémiques autour de la fuite du talon de retrait des bagages du président Andry Rajoelina qui est actuellement en visite à Vienne, dans la capitale autrichienne. En effet, des individus malintentionnés ont pris en photo, puis organisé une fuite du document indiquant les informations sur le poids des bagages du président de la République, avec son identité inscrite dessus. Une grande première dans l’histoire. Pourtant, d’après un employé de la compagnie aérienne Air Madagascar, ce genre de document doit rester confidentiel. Qui a donc pris cette photo? C’est la question qui se pose. Pour faire la lumière sur cette affaire, une enquête à l’interne a été ouverte depuis mercredi au niveau de l’aéroport d’Ivato. D’après les informations, les responsables ont demandé la visualisation des caméras de surveillance de l’aéroport.
A en croire à notre source, les auteurs de cette fuite sont déjà plus ou moins connus. Reste à savoir si la divulgation a été faite intentionnellement ou non. De son côté, Madagascar Airlines et les autorités gouvernementales vont aussi déposer plainte. Selon une source bien informée, outre les responsables de la prise de photo, les auteurs de la publication sur les réseaux sociaux feront aussi l’objet d’une poursuite. Les autorités annoncent des sanctions sévères qui pourraient aller jusqu’à l’emprisonnement. En effet, le ou les auteurs de cet acte risquent gros. Organiser une fuite d’un document censé être confidentiel de ce genre, en particuler lorsqu’il s’agit des bagages du président de la République et de sa famille, relève d’un délit passible d’une poursuite. La fuite pourrait être considérée comme une faute professionnelle grave si elle a été commise par des employés de la compagnie aérienne nationale. D’autant plus que cette manœuvre pourrait mettre en cause la sécurité même du président et de sa famille. On sait d’ailleurs qu’il ne s’agissait pas de la première fuite d’information de ce genre concernant les déplacements présidentiels.
En tout cas, pour cette énième fuite, on peut affirmer que la prise de la photo n’a pas été faite au niveau des comptoirs mais sur le tapis ou dans un endroit plus sombre à l’intérieur de l’aéroport. On estime donc que la photo a été prise soit par un ou des agents ayant opéré sur place, soit par quelqu’un qui a accès aux processus d’enregistrement des bagages. Du côté des tenants du pouvoir, on dénonce une » manœuvre ridicule visant à ternir l’image du président et de sa famille ».