Dialogue Public-Privé : Des engagements à concrétiser
Rideau sur la semaine de l’industrialisation. Les débats ont accouché d’engagements mutuels à concrétiser, pour solutionner les problèmes transversaux du secteur de l’industrie
Les débats sont clos. Place à la concrétisation. La semaine de l’industrialisation a pris fin, hier. Une semaine durant laquelle l’État et le secteur p rivé ont abordé, sans complaisance, les obstacles transversaux qui plombent le développement de l’industrie et identifier “ensemble”, les solutions.
“Ce n’est qu’un début, mais j’estime que si nous concrétisons les engagements actés ici, le secteur de l’industrie se développera rapidement”, avance Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrialisation, du commerce et de la con# sommation, qui a assisté à la dernière séance de la semaine de l’industrialisation, hier. Les discussions ont ainsi mené à des “engagements communs”, qu’il faudra s’employer à concrétiser donc, comme l’indique le membre du gouvernement.
Un des points névralgiques de l’industrie est l’énergie. Le secteur énergétique est, cependant, une des problématiques dans le pays. Les participants aux discussions durant cette semaine se sont alors accordés sur le développement de l’autoproduction et l’investissement dans l’efficacité énergétique. L’idée est que les entités qui peuvent investir dans l’approvisionnement en énergie se regroupent. Pour sa part, l’État s’appliquera à accélérer la mise en place des parcs industriels, ou de zones économiques. La création d’un système de fonds de garantie sera, également, étudiée pour faciliter le financement des investissements.
L’ensemble des groupements professionnels au sein du secteur de l’industrie et du secteur privé, plus largement, ont pris part aux dialogues durant la semaine de l’industrialisation. En ces temps où la conjoncture économique, au tan t au niveau mondial, que local, est difficile, ce rendez-vous a permis à l’État et le secteur privé de mettre les choses au clair, de tout se dire en face afin de trouver ensemble les solutions aux problèmes. Il a, également, permis de rétablir un climat de confiance entre les deux parties.
Aussi, parmi les solutions communes définies durant la semaine de l’industrialisation est celle qui lèvera les obstacles sur la question du financement. Les difficultés d’accès au financement pour booster les investissements est une des grandes problématiques pour le développement de l’industrie. Il a alors été convenu entre les parties aux discussions de mettre en place, “cette année”, un Fonds national de développement industriel et de travailler pour faciliter l’engagement des fonds d’investissement.
Comme indiqué en ouverture de ce dialogue entre l’État et le secteur privé, ne s’arrêtera pas aux problèmes transversaux durant cette semaine de l’industrie. Les discussions et échanges vont se poursuivre sur des sujets spécifiques. Outre le ministère de l’Industrie, du commerce et de la consommation, il y aura d’autres entités publiques qui prendront part aux débats. Ce sera le cas, par exemple, pour solutionner le problème en matière de ressources humaines.
Des filières industrielles prioritaires vont être définies, afin de faciliter l’évaluation des besoins en termes de ressources humaines et des formations à mettre en place. Dans ce t te op tique, le recours aux Certificats d’aptitude professionnelle (CAP), sera développé avec le ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. Un groupe de travail pour définir une politique fiscale et douanière incitative pour les filières industrielles industrielles prioritaires. Des actions pour améliorer la lisibilité du paysage fiscal d ans le pays seront, également, engagées.
D’autres sujets ont, également, fait l’objet d’un engagement conjoint entre les parties prenantes aux dialogues durant la semaine de l’industrie. Il y a, par exemple, la question de la capitalisation des résultats des recherches et développement locaux actuellement non exploités pour booster le secteur industriel. Le décongestionnement du port de Tamatave dans le domaine du transport et de la logistique, également. Tout comme l’amélioration des relations entre l’administration et le secteur privé. La politique fiscale et douanière dans les futurs textes budgétaires devront, justement, être en cohérence avec la politique industrielle actée.