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Nationale

Passage de cyclones - La famine menace le Sud-Est

04/03/2022 01:45 © Moov

L’insécurité alimentaire menace les régions touchées par les cyclones Batsirai et Emnati. Les champs de culture sont dévastés, et les stocks alimentaires vont s’épuiser.


Appel de détresse des habitants du Sud-Est. Les étalages des marchés seraient vides, dans la commune rurale d’Ivondro, district de Midongy Atsimo. « Il n’y a plus de produits de première nécessité (PPN). Les populations cuisent les fruits de jacquier, pour survivre. Elles les mangent avec des poissons », témoigne le chef du district de Midongy Atsimo, Ilainirina Vanondahy Tatsara, hier.

Dans la commune urbaine de ce district, les stocks de PPN ne vont pas tenir longtemps. « Cela va s’épuiser dans une semaine. Les stocks restants sont vendus très chers. Le kilo du riz, par exemple, est vendu à 1 200 ariary, contre 600 ariary, en temps normal », affirment le chef du district et le maire de cette commune. Dans ce district, l’approvisionnement des PPN, s’est arrêté, depuis le cyclone Batsirai. « Le district est enclavé. Il n’y a pas eu de dégagement de route, après ces cyclones. Aucun véhicule n’est arrivé ici », regrette Ilainirina Vanondahy Tatsara.

Les dégâts laissés par Emnati et Batsirai sur l’agriculture accentuent cette menace de famine, au SudEst. « Je n’ai jamais vu une telle souffrance. Les cultures sont dévastées, dans les six communes touchées par les intempéries. Presque la totalité de la culture rizicole ont été détruites. Les maniocs sont pourris. Le district reste inaccessible, rendant le ravitaillement des produits alimentaires, difficile. Le prix des PPN augmente », signale Manankavaly Chernont, assistant parlementaire d’Ikongo.
Dans les districts de Mananjary et de Manakara, ce sont les paysans, vivant dans les communes rurales, qui payent le prix. « Les fruits qu’ils avaient l’habitude de vendre pour acheter du sel, du sucre, de l’huile sont tombés, pendant le passages du cyclone. Les maniocs sont pourris. Du coup, ils n’ont plus rien à manger », alerte une source à Manakara.

Des partenaires, comme le Programme alimentaire mondial (PAM), ont déjà apporté des aides alimentaires aux victimes des deux cyclones dans le Sud-Est. L’Etat a, également, envoyé des vivres dans ces régions. Mais, pour le moment, ces aides ne couvrent pas les besoins de toutes les populations nécessiteuses. Elles appellent à l’aide.

 

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