Bailleurs de fonds - La Banque mondiale vient aux infos
La Banque mondiale envoie du lourd. Pour évoquer avec les autorités malgaches divers dossiers plus ou moins sensibles, Idah Z.Pswarayi, directrice des opérations séjourne à Madagascar.
Deux conférences à thèmes. Animées ce jour par L’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, Albert G. Zeufack, en visite à Madagascar. Le matin, il sera à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo et organisera, avec le groupe Facebook « Débattons de la Relance Économique » et le Think Tank « SANGANY », un débat sur les blocages et opportunités de la relance économique à Madagascar. Avec la modération de Rivo Rakotodrasanjy, président du FIVMPAMA. Dans l’après-midi, il sera à l'Institut d'Études Poli tiques de Madagascar pour échanger avec des étudiants sur les perspectives économiques mondiales avec un focus sur Madagascar. Deux rendez-vous à suivre pour avoir une idée de ce que pense la Banque mondiale de la situation qui prévaut. Dominée par les tares de la crise sanitaire et les lourdes conséquences du cycle cyclonique.
Ces partages d’idées et ces échanges d’expériences se concrétisent avec l’arrivée d’une délégation de la Banque mondiale, conduite par la directrice des opérations, Idah Z. Pswarayi, actuellement en mission à Madagascar. Celle-ci a surpris tout le monde par la publication des tribunes sur les profits que Madagascar et les Malgaches peuvent tirer de l’application du système de tarification Optima de Jirama dans la cadre des réformes structurelles de cette société d’État d’eau et d’électricité, en grande difficulté financière.
Cela après les salves des critiques des abonnés sur la présumée « double-facturation » de la Jirama. Ce qui a provoqué l’irritation présidentielle à Toamasina. Idah Z. Pswarayi, dans sa démarche, a avancé des arguments techniques détaillés et précis imparables.
Cette délégation devra avoir un entretien avec le président de la république, Andry Rajoelina. Elle a déjà eu une des contacts directs avec le Premier ministre Christian Ntsay. Avant de faire le tour des ministres concernés par les projets financés par la Banque mondiale à Madagascar. En vue de préparer ces différentes rencontres, la délégation s'est entretenue hier avec la ministre de l'Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison. La semaine passée, cette dernière et ses collègues ont reçu sous forme d’une réunion de travail, une équipe de la Banque mondiale, conduite par Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante résidente à Madagascar.
Les discussions se sont focalisées sur les grands chantiers de réformes au sein du ministère de l’Economie et des finances qui s'appuient sur les nouvelles technologies et les télécommunications, la gestion du fonds d'éthique, l’actionnariat de l'Etat dans la société TELMA, le projet PAGOSE de la Jirama.
Après David Malpass, Président du Groupe de la Banque mondiale, l’actuel régime est honoré par la venue des émissaires de très haut niveau de cette institution financière incontournable sur l’échiquier économique mondiale. Cela témoigne et atteste d’une certaine crédibilité du programme gouvernemental. Du moins, il s’agit de la manifestation d’une estime réciproque. Car, des points à revoir existent dans ces bonnes relations établies et consolidées. Des zones d’ombre à éclaircir une bonne fois pour toutes pour éviter les éventuels malentendus.