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Nationale

Cyclone - Le gouvernement sur le front dans le Sud-Est

04/02/2022 03:40 © Moov

Conduite par le Premier ministre, une délégation gouvernementale s’est déplacée dans la partie Sud-Est du pays, hier. Le but est de s’assurer que toutes les dispositions soient prises pour atténuer autant que possible les conséquences du cyclone Batsirai.


Un homme averti en vaut deux. Cette ex­# pression résume les directives données par Christian Ntsay, Premier ministre, durant son déplacement à Mananjary et Manakara, hier. Un déplacement pour s’assurer que tous les responsables locaux ont pris les dispositions nécessaires en vue de l’arrivée imminente du cyclone Batsirai.

Comme l’a indiqué le locataire de Mahazoarivo, les régions Vatovavy, Fito­vinany et Atsimo Atsinanana sont parmi les collectivités qui sont déjà identifiées parmi les lieux qui seront durement touchés par le passage de Batsirai. « Nous sommes ici pour s’assurer que tout soit fin prêt en vue de l’arrivée du cyclone », déclare Christian Ntsay. Durant les séances de travail avec les autorités locales, l’accent a notamment été mis sur les conditions de prise en charge des éventuels sinistrés. Un point qui tient à cœur au président de la République, d’autant plus.

Accompagné de quelques ministres, le chef du gouvernement a visité des sites prévus pour accueillir les sinistrés, le cas échéant. Pour Mananjary, deux sites principaux seront mis à disposition des familles qui seront dans l’obligation de quitter leur lieu de résidence. Il s’agit de la grande salle de l’égli­se catholique locale et celle de la mairie. À Manakara, l’École primaire publique (EPP), et le lycée public de la ville sont réquisitionnés.

La logistique, ou encore la prise en charge humanitaire et sanitaire dans les sites d’hébergement ont été soulignés durant les séances de travail. Faisant partie de la délégation gouverne­mentale ayant fait le déplacement dans la partie Sud-Est du pays, les précisions concernant ces deux points ont été apportées par la ministre de la Population, et celui de la Santé publique. Durant une interview en marge de la séance de travail à Mananjary, le Premier ministre a souligné la gratuité des soins médicaux et des médicaments pour les sinistrés.

Les décideurs étatiques exigent que dans chaque centre d’accueil de sinistrés, il y ait un pôle infirmerie avec des médecins, des aides soignants et des médicaments à disposition. Éviter que la catastrophe n’ait comme conséquence néfaste un choc épidémiologique est l’objectif. À l’instar des sites d’accueil à Antananarivo, il est probable que des tests de dépistage de la Covid-19, et d’autres maladies, soient prévus dans ceux de Manan­jary et Manakara, ainsi que les autres centres d’hébergement dans le reste du pays.

Le locataire de Maha­zoarivo, par ailleurs, a souligné l’importance d’une prompte réactivité des responsables à tous les niveaux en cas d’éboulement ou effondrement qui causerait la coupure de la circulation sur les routes nationales. Le challenge est de rétablir rapidement la circulation, comme ça a été le cas pour la Route nationale numéro 2 (RN2), où la circulation a repris 48 heures après la coupure causée par l’effondrement d’un tronçon à l’entrée de Mora­manga, suite aux intempéries de fin janvier.

Durant le déplacement de la délégation gouvernementale dans le Sud-Est de Madagascar, le fait que l’essentiel des éléments des Forces de défense et sécurité (FDS), soient mobilisés pour faire face aux conséquences de Betsirai a été souligné. Du côté de l’armée, le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, a indiqué que neuf mille militaires sont déjà prépositionnés dans l’ensemble du pays. À eux s’ajoutent les éléments du Corps de protection civile et des matériels de sauvetage prépositionnés. Dans les régions Vatovavy, Fito­vinany et Atsimo Atsinanana, cinquante militaires sont affectés à chaque site d’hébergement.

Outre prêter main forte à l’accueil et prise en charge des sinistrés, les éléments des Forces de défense et de sécurité sont, également, affectés aux opérations de sauvetage, ainsi qu’à la sécurisation des quartiers évacués. Invité à intervenir durant les séances de travail à Mananjary et Manakara, le ministre de la Défense nationale a recommandé des réajustements dans l’organisation des autorités locales. Il a avancé la nécessité de mettre en place, au niveau local, d’un centre opérationnel composé de différentes cellules.

« Chaque centre opérationnel doit être composé de différentes cellules, comme la cellule santé, une cellule hébergement, une cellule pour les opérations d’urgence, ou encore, la logistique, le ravitaillement, ou la sécurité », recommande le général Rakotonirina. À l’entendre, chaque cellule sera responsabilisée et pourra agir chacune à leur niveau afin de permettre des actions rapides et avoir toutes les données nécessaires à portée de main pour apporter des réponses adéquates à chaque situation.

« Nous faisons face à un risque de crise majeur pour le pays. Aussi, il nous faut une stratégie de réponse à la mesure du danger et anticiper toutes les éventualités pour limiter autant ses fâcheuses conséquences », soutient le ministre de la Défense nationale. L’anti­cipation, justement, est le mot d’ordre martelé par le chef de l’État depuis le constat de l’ampleur des dégâts causés par les intempéries et le cyclone Ana, en janvier.

 

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