Cyclone Batsirai - Près de six cent mille sinistrés estimés par le BNGRC
Alors que le pays peine à se relever des séquelles laissées par le cyclone Ana, le BNGRC projette un scénario bien pire pour le cyclone Batsirai. Un appel est lancé aux entités religieuses et aux autorités locales.
ALARMANT. Le BNGRC appréhende des dégâts pire s que ceux causés par le cyclone ANA. « En tant que cyclone intense, Batsirai est prévu provoquer plus d’impacts aux habitants des régions où il sera de passage à partir du 5 février entre Mahanoro et Nosy Varika. Ce qui implique qu’un ou deux jours avant qu’il touche la terre ferme, de fortes pluies et des rafales de vent seront prévus », souligne John Heriniandry Razafimandimby, directeur du Centre d’études, de réflexion, de veille et d’orientation du BNGRC. Les prévisions prévoient un bilan qui sera lourd. Selon le plan de contingence, le cyclone est très puissant et pourrait engendrer 595 000 sinistrés durant son passage.
Cent quarante mille personnes seraient déplacées à la suite de ce cyclone. Des fortes pluies seront donc apportées par ce cyclone intense apporterait trois fois plus de fortes pluies que celles qui sont tombées pendant le cyclone Ana. Alors que pour le cyclone Ana, les pluies diluviennes ont atteint les 60 mm le 17 janvier en entraînant des inondations historiques, la prévision du BNGRC indique de fortes pluies allant jusqu’à 200 mm de précipitations en seulement quelques heures.
L’évacuation préventive risque d’être une tâche ardue pour les autorités vu l’ampleur du cyclone et la projection indiquée dans le plan de contingence. La mobilisation doit être faite au niveau local. Le BNGRC fait appel à une vigilance et une prise de précaution par la population notamment par rapport aux éventuels dégâts mais également l’hébergement dans les sites pendant la catastrophe naturelle. « Nous invitons les instances religieuses ou des personnes qui ont un local libre à nous prêter main forte. Pour prévenir cette lutte, le BNGRC décide de ne plus installer de tentes pour les sinistrés. On souhaite que les sinistrés puissent s’abriter dans des endroits plus sécurisés dont des maisons en dur », indique Paolo Emilio Raholinarivo, directeur des Etudes et Gestion des Risques au BNGRC.
Des opérations de sensibilisation seront menées dans les régions. Il s’agit de mobiliser les autorités locales, dont le comité régional de gestion des risques et catastrophes. Mais également de prévenir le secteur de l’Éducation face à ce puissant cyclone. Les sites d’hébergement doivent également être à l’abri des rafales de vent. Des vedettes rapides seront implantées dans la région Atsinanana, Vohipeno, Farafangana.