Antananarivo - La chasse aux constructions illicites continue
Près de deux milles constructions ont reçu des avertissements de la CUA en 2021. Plusieurs autres constructions sont dans le collimateur de la commune actuellement.
Après les inondations qui ont entraîné plusieurs victimes. La CUA entend renforcer la chasse aux constructions illicites dans la capitale. Des cas de remblais illicites ont été interrompus, comme ceux d’Ankasina et d’Anosivavaka. Les canaux d’évacuation dans la capitale sont identifiés. Plusieurs avertissements ont été envoyés par la CUA en termes de constructions illicites. Comme ce qu’il s’est passé au fokontany Morarano, d’autres constructions devront être enlevées.
« La CUA avait adressée mille cinq cents à deux mille avertissements en 2021. Les constructions dangereuses aux bordures des canaux sont au nombre de six cents », indique Sandrina Randriamananjara, directeur de l’Urbanisme à la Commune Urbaine d’Antananarivo. Dans la plupart des cas et selon l’explication du responsable, il y autant de doléances que de demandes de permis de construire reçues auprès de la direction de l’Urbanisme de la capitale.
Les constructions illicites sont de toutes les formes, pour ne citer que les remblais ou encore des maisons implantées sur des canaux d’évacuations. « Dans la capitale, on peut citer plusieurs types de zones inconstructibles. La première est le plan d’eau, la seconde zone se trouve dans les marécages et les rivières. La troisième se situe sur les falaises, comme c’est le cas dans la Haute Ville », décrit le responsable.
La Commune Urbaine d’Antananarivo prévoit des sanctions strictes pour ceux qui ne respectent pas les règles établies, notamment les remblais illicites. « La première étape consiste à donner un avertissement au propriétaire, puis il sera convoqué avant que l’arrêté de démolition et la lettre de mise en demeure ne lui soient adressés. Ainsi, le propriétaire est enjoint de remettre à l’état initial l’endroit où la construction illicite est implantée », enchaîne le responsable.
Trois types de sanctions pourront être appliquées. La sanction juridique qui pourrait être prononcée sous forme d’arrêté interruptif de travaux. La sanction physique sera marquée par le scellage dudit terrain pour que la construction ne se poursuive pas et enfin la sanction pécuniaire sous forme d’amende. Dans la ville des mille, le besoin en logements augmente chaque année. Les problèmes d’acquisition foncière ainsi que la pression démographique sont parmi les facteurs poussant à la recrudescence des constructions illicites en milieu urbain.