Anosizato Andrefana - Les crues créent la panique générale
Dans la commune d’Anosizato, plusieurs fokontany sont sous l’eau. Des maisons sont complètement détruites. Les habitants lancent un SOS.
Les crues ont continué à faire des dégâts dans les communes riveraines des rivières Sisaony et Ikopa. Six maisons se sont écroulées dans le fokontany Antandrokomby Anosizato, hier. Il est dix heures lorsque l’alerte à la montée des eaux est annoncée dans le fokontany Antandrokomby, commune Anosizato Ouest. Les habitants pris de panique ont été contraints de quitter leurs maisons avec tristesse et émoi. Le danger est imminent puisque le cote d’alerte du niveau de l’Ikopa et de Sisaony dépasse les normes requises. En quelques heures, l’eau envahit l’intérieur de la maison des habitants dans le fokontany Antandrokomby. C’est la première fois qu’une telle situation se produit dans ce fokontany. « L’inondation est sans précédent en dix ans. L’eau n’est montée à un tel niveau qu’aujourd’hui », déclare un habitant dans ce fokontany.
Les habitants commencent l’évacuation vers les sites d’hébergement affectés à cet effet. Dans les ruelles de ce fokontany, les victimes de l’inondation pataugent dans l’eau pour transporter leurs biens vers des endroits plus sûrs. « L’eau a commencé à entrer dans notre maison à huit heures. L'électro-ménager est immergé. On essaie d’emporter les éléments essentiels et importants comme les documents administratifs, ainsi que les habits et le strict nécessaire », témoigne Hanitra Raminoarison, habitante du fokontany Antandrokomby.
Au milieu de la journée, la plupart des maisons dans ce fokontany reste engloutie sous l’eau. « Hier, le quartier était si calme puisque le niveau de l’eau était à migenoux. Vers midi, les maisons et les ruelles sont submergées. C’est difficile de quitter la maison que nous avons depuis près de 20 ans. Mais afin de préserver la vie des membres de ma famille, l’important c’est de partir afin d’éviter tout danger. Nous espérons que les autorités puissent nous venir en aide », espère Lovasoa.
Certains refusent de partir de chez eux jusqu’à l’après-midi d’hier. « On préfère attendre puisque seul le tiers de notre maison est dans l’eau. On ne peut pas laisser nos biens ici. On monte à l’étage supérieur afin de nous protéger de la montée des eaux », indique un habitant dont la maison reste coincée au milieu des eaux, hier.
Près de deux mille habitants risquent de ne plus revenir dans leurs maisons pendant un bon moment. Le nombre de sinistrés augmente toutes les heures dans ce fokontany Les équipes du BNGRC sont venus récupérer les personnes sinistrées e t qui son t encore bloquées dans leurs maisons jusqu’à hier. Certaines hésitent et d’autres appellent à l’aide afin d’être secourues. Les secouristes bravent les courants d’eau pour chercher les derniers sinistrés.