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Nationale

Intempéries - Antananarivo immergée

19/01/2022 03:08 © Moov

Les inondations s’abattent sur la capitale. Le danger n’est pas écarté, les habitants des zones basses doivent se déplacer.


La pluie qui s’est abattue dans la nuit du mardi au mercredi a été un vrai cauchemar pour les habitants de la capitale. Les zones basses plongeaient sous l’eau. « L’eau a commencé à franchir nos portes vers 23 heures. Seul notre matelas, dont la hauteur est assez élevée, n’a pas été immergé. Nos chaises, nos vêtements, et même notre réfrigérateur, flottaient. », témoigne Herison Ravelomanantsoa, habitant du fokontany de Mahavoky. Beaucoup de riverains n’ont pas dormi jusqu’au petit matin. Ils sont restés sur leurs gardes. L’eau qui envahit la maison en pleine nuit n’est jamais rassurante.

Après le déluge, le canal Andriantany, le canal C3 et le lac marais Masay ont débordé. La digue du canal Andriantany, du côté d’Ankorondrano Andranomahery, a cédé. Les inondations ont frappé plusieurs quartiers : Andravoahangy, Mahavoky, Antohomadinika, 67 Ha, Ambatoroka, Andavamamba Anjezika, Besarety, Ankasina, Anosibe, Ambodin’Isotry, Ankorondrano Andrano-mahery, Antohomadinika III G Hangar. Même des endroits huppés, comme le bâtiment du ministère des Affaires étrangères à Anosy, l’espace du Tanà Water Front à Ankorondrano, ont été envahi par l’eau.

L’eau a pris du temps à tarir. Aux heures où tout le monde sortait de chez eux pour aller à l’école ou pour rejoindre leur lieu de travail, les ruelles et les routes principales étaient encore inondées.

Antananarivo n’a pas vécu une telle situation depuis plusieurs années. « Dans mes souvenirs, je n’ai pas vu le niveau de l’eau aussi haut, comme en ce moment. Il fait autour de 80 cm, en ce moment. Cela continue à augmenter. », constate Jaoson Ranaivoarivony, chef du fokontany Ankasina, hier après-midi. Les inondations sont inévitables à Antananarivo, après des fortes précipitations. 126 mm de pluie sont tombés en 24 heures. « C’était un phénomène exceptionnel. En temps normal, la quantité de pluie pendant une période cyclonique est autour de 80 millimètres, en 24 heures. Là, nous avons eu plus de 120 mm.», souligne Ranto Rakotonjanahary, directeur général de l’Autorité pour la protection des inondations dans la plaine d’Antananarivo (APIPA). Pour expliquer cette montée des eaux dans la capitale, ce technicien parle de l’imperméabilité des terrains. « Le coefficient de ruissellement est très élevé. L’eau en hauteur se déverse vers les zones à basse altitude assez rapidement. Les constructions et les infrastructures en dur, trop nombreuses, ne permettent plus l’infiltration de l’eau. », explique-t-il. A son avis, les remblais ne provoquent pas de telles inondations. « Ils sont perméables. », indique-t-il.

Pourtant, à Andavamamba Anjezika, des habitants dénoncent des constructions qui bouchent l’évacuation des eaux. Dans les communes d’Alasora et d’Ambohimangakely, où l’eau est également montée, des victimes dénoncent l’inexistence de réseau d’assainissement dans les terrains remblayés. A Mahavoky et à Besarety, des individus signalent le rétrécissement des canaux d’évacuation, bouchés par des constructions illicites.

 

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