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Nationale

Élections - L’impartialité de la HCC et de la CENI à prouver

31/12/2021 04:41 © Moov

La composition de la HCC et de la CENI ne fait pas l’unanimité. Arbitre et organisateur des élections, ces deux entités constitutionnelles devront démontrer leur impartialité.


L’impartialité. Ce sera la clé des élections à venir. « Un paramètre crucial », selon les analystes politiques, dont devront faire preuve la Haute cour constitutionnelle (HCC), et la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

L’entrée en scène des nouveaux membres de la HCC et de la CENI figure parmi les principaux événements politiques de cette année qui arrive à terme. Cette institution et cet organe constitutionnel auront un rôle majeur dans les processus électoraux à venir,notamment, la première échéance électorale qui sera l’élection présidentielle de 2023.

La HCC qui tranchera sur les recours en contentieux et proclamera les résultats officiels et définitifs, en sera l’arbitre. La CENI quant à elle en sera l’organisatrice de A à Z.

Dans une interview publiée le 29 novembre, Giovanni Di Girolamo,ambassadeur de l’Union européenne (UE), a souligné que les institutions de contrôle des élections doivent avoir comme principe de base l’impartialité. Il parlait alors de la HCC et de la CENI, en ajoutant, que les efforts de la Cour d’Ambohidahy et de la Commission électorale pour démontrer leur impartialité, en 2018, a été pour beaucoup dans l’alternance démocratique qui s’y est jouée. Une performance à réitérer donc pour les nouveaux membres de ces deux entités. Seulement, d’entrée, les nouvelles compositions de la HCC et de la CENI ont été contestées par une frange de l’opinion publique et politique.

Des partis politiques et organisations de la société civile, ainsi que des observateurs politiques soutiennent qu’elles sont à l’image de la domination sans partage des institutions par les tenants du pouvoir.

Outre un ou deux membres, la quasi-totalité des membres de la Cour d’Ambohidahy et de la Commission électorale sont, effectivement, réputés être acquis à la cause de Andry Rajoelina, président de la République. Florent Rakotoarisoa, président de la HCC, a toujours été un fidèle du chef de l’État. Retaf Arsène Dama, président de la CENI, pour sa part, est l’époux de Gisèle Ranampy, ministre de la Fonction publique, indéboulonnable depuis le début du quinquennat.

En marge de la passation avec son prédécesseur, le 10 décembre, le nouveau boss de la CENI a demandé à l’opinion politique et publique de ne pas faire de procès d’intention. Que la prestation de serment faite par les membres de la Commission est sacrée.
Qu’ainsi, ils s’emploieront à travailler en toute impartialité. « Nous allons démontrer cette impartialité par les échanges et la transparence », a-t-il déclaré. Du côté du président de la HCC, le crédo affirmé est que l’institution ne tranchera que sur la base des dispositions constitutionnelles et légales, sans considération d’ordre politique.

Au-delà des mots, la HCC et la CENI devront, cependant, faire leurs preuves par les actes. La refonte de la liste électorale pour la seconde et les éventuelles réformes du cadre juridique des élections, pour le premier, pourront être des révélateurs. Dans cette équation, le Parlement aura, également, sa partition à jouer, surtout s’il y aura une réforme des lois électorales.

Ils auront la responsabilité et l’obligation de débattre et trancher suivant l’intérêt supérieur de la nation. La mini-crise politique de 2018 a, en effet, eu pour principale cause des suspicions de manipulation des textes électoraux afin de servir des intérêts particuliers. Une erreur à ne plus refaire au nom de la stabilité et de la démocratie.

 

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