Hôpitaux publics - La gratuité des soins d’urgence effective
Les malades admis dans les services des urgences des hôpitaux publics ne risquent plus d’être délaissés. La gratuité des premiers soins d’urgence est effective.
Les proches d’un patient souffrant de problèmes gastriques, admis au service des urgences du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), hier matin, n’ont payé aucun des médicaments et des consommables médicaux dont le malade a eu besoin pour les premiers soins. « Tout a été gratuit : le sérum, les médicaments, le coton, les compresses, les sparadraps, les gants et les seringues. Un médecin nous a prescrit une liste et nous nous sommes présentés à la pharmacie d’urgence. Le responsable de la pharmacie nous a informés que nous ne payons pas, que c’est pris en charge par l’État », témoigne un proche du malade, devant la porte du service des urgences.
Cet homme estime à près de 100 000 ariary, le coût total des médicaments et des intrants dont leur malade a bénéficié gratuitement, à l’entrée. Le proche d’un accidenté, admis dans ce même service, a indiqué que leur patient a bénéficié d’environ 40 000 ariary de médicaments et de consommables. Le coût des premiers soins n’est pas précis. Il ne serait pas forfaitaire. « On ne raisonne pas en coût. Tout ce qui est inclus dans les premiers soins, à part le bilan et les analyses, est gratuit », indique le professeur Nasolotsiry Raveloson, directeur de l’établissement CHU Andohatapenaka.
Le professeur Toky Mamin’ Ny Aina Rajaonanahary, directeur de l’établissement CHU JRA de souligner que « tous les patients admis au service des urgences, démunis ou pas, bénéficieront des premiers soins d’urgence gratuits. Le coût varie selon l’état du patient ». Les proches du malade ne payeront qu’une fois les premiers soins d’urgence terminés. Si le patient est très démuni, il sera pris en charge par le Fonds d’équité de l’hôpital.
Pour les familles des malades, cette gratuité des premiers soins est d’une grande aide. « Nous nous sommes préparés à payer, en venant à l’hôpital. Puis, on nous informe qu’on ne paiera pas les premiers soins. L’effort est louable », enchaîne un proche d’un malade.
Le gouvernement a alloué un budget spécial, dénommé, Fonds d’urgence sanitaire national, pour les malades hospitalisés. Cette gratuité est devenue effective dans les hôpitaux publics à l’instar du CHU JRA, du CHU Andohatapenaka, du CHU Joseph Raseta Befelatànana, dès l’après-midi de la signature de l’engagement de l’État, qui a eu lieu le 15 octobre. Pour le Centre hospitalier Soavinandriana (CENHSOA), l’effectivité de cette gratuité des soins attendrait certaines procédures. Le but est que la prise en charge du malade n’attende pas. « Une attente qui risquerait de coûter la vie », déplorait le chef d’État Andry Rajoelina, dans le cadre de la signature de cet engagement de l’État.