La détresse d’une mère d’enfant cancéreux
Anjara, un enfant de 2 ans et 11 mois vient d’être diagnostiqué comme atteint d’une leucémie. Sa mère témoigne de leur vécu suite à l’annonce du médecin et après 12 jours d’hospitalisation.
Un long combat. C’était un dimanche que la vie d’Anjara a basculé après que le médecin lui a diagnostiqué un cancer de sang. « Nous n’avions pas été préparés à vivre une telle situation. Le cancer d’Anjara nous est tombé dessus », indique Nirihasina Rajaoharilala, mère d’Anjara.
En quelques semaines, l'état de santé d’Anjara s’est dégradé. « Au début du mois de septembre, Anjara est tombé malade et on a consulté un médecin d’un centre de santé de base. Celui-ci nous a indiqué qu’il s’agissait d’une simple toux et d’une allergie. Anjara avait des traces rouges sur son corps. On avait pensé qu’Anjara était atteint de rougeole.
Après quatre jours, Anjara s’était sentien forme. Il y a deux semaines les mêmes symptômes sont revenus mais avec une température élevée et des traces jaunes. À ce moment, le médecin du CSB nous a immédiatement transférés au Centre Hospitalier du Befelatanana », enchaîne-t-elle. Après avoir été diagnostiqué d’un cancer de sang, Anjara a été transféré depuis Befelatanana vers le Centre Hospitalier Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUJRA) dans le service Oncologie pédiatrique. Le traitement par chimiothérapie d’Anjara va durer plus longtemps que ses parents ne sauraient l'imaginer. « Cette mauvaise nouvelle m’a traumatisée. J’avais espéré que mon enfant puisse rentrer après quatre à cinq jours d’hospitalisation. Malheureusement, on nous a annoncé que la chimiothérapie allait durer deux ans. Entretemps, Anjara a besoin de transfusion sanguine. Nous faisons appel au don de sang », regrette la mère d’Anjara.
Dans le service d’oncologie pédiatrique du CHUJRA, près d’une centaine de petits patients sont pris en charge chaque année, dont dix-huit d’entre eux sont atteints de cancer de sang. Pour un oncologue, il faut savoir détecter les symptômes de la maladie le plus tôt possible. « La pâleur de la peau, la fatigue ou encore la faiblesse avec de la fièvre ou une tendance aux ecchymoses ou aux saignements, des tâches rouges foncés apparaissant sous la peau ou encore la présence de ganglions, sont les signes précoces qui doivent alerter les parents », indique le Docteur Rakotomahefa Mbola, chef de service de l’oncologie pédiatrique au sein du CHUJRA.
La détection de ces symptômes assure la prise en charge précoce de la maladie et améliore le taux de réussite du traitement. « En termes de prise en charge et dans les pays développés, le taux de réussite est de 95% puisque la maladie est dépistée en avance. Dans certains pays africains, du fait du retard de prise en charge, le taux de réussite diminue », enchaîne l’oncologue.
La détection de ces signes pourrait avancer la prise en charge rapide de l’enfant auprès des hôpitaux. Selon l’oncologue, aucune étude n’a montré que les cancers des enfants sont dû à une alimentation spécifique ou d’autres hygiènes de vie.