Routes nationales - Andry Rajoelina donne des ordres stricts
Le président de la République ordonne la réhabilitation de toutes les routes nationales. Il exige un travail de qualité de la part des entrepreneurs et le respect de la loi par les usagers.
Des ordres fermes. Andry Rajoelina, président de la République, en a donné, hier, durant sa descente sur la route nationale numéro 2 (RN2). Se désolant de l'état lamentable de cette route qui est l’un des axes stratégiques du pays, il en a profité pour ordonner la réhabilitation de toutes les routes nationales.
La consigne présidentielle donnée, vendredi, durant l’inauguration de l’aire de repos et de la brigade de sécurité routière de Sahamamy, sera le principal défi que Jerry Hatrefindrazana, ministre des Travaux publics a l’obligation, de relever. Et à entendre les déclarations du chef de l’État, hier, il ne s’agit pas d’engager des travaux justes pour réhabiliter. Andry Rajoelina exige un travail de qualité et durable.
Le président de la République l’a affirmé de vive voix à l'entrepreneur chargé de la réhabilitation du tronçon de la RN2 entre Tanandava et Toamasina. Il a bétonné ses propos dans son allocution, à Sahamamy. « Les entreprises à qui sont confiés des travaux doivent assurer une garantie d’au moins deux ans. Sinon, ils devront tout refaire à leur charge », prévient le locataire d’Iavoloha.
Aux responsables étatiques concernés donc, de s’assurer que les entreprises qui ont remporté les appels d’offres publics suivent à la lettre leur cahier des charges. Mais le chef de l’État a, également, épinglé le comportement des usagers de la route.
Pour la RN2, en particulier, qui est constamment triturée par les va-et-vient des camions transportant des marchandises vers, ou partant du port de Toamasina, Andry Rajoelina exige le respect des normes et de la loi. Soulevant l’existence de faits de corruption au niveau des stations de pesage, le président de la République intime l’ordre que la norme de poids soit respectée à la lettre.
« 40 tonnes c’est 40 tonnes, il ne devrait pas y avoir d’exception ou de traitement de faveur. Soyez intransigeants, Les camions qui dépassent le plafond de poids maximal doivent être interdits de circuler, sauf s’ils allègent leurs charges, même s’il s’agit juste d’une tonne de plus », vilipende le président Rajoelina. Il est, visiblement exacerbé par le fait que les dérives et non respects des règles impactent lourdement sur les caisses étatiques et la vie de la quasi-totalité de la nation.
Prenant l’exemple de la RN2 toujours, Andry Rajoelina fulmine, « en échange de 20 000 à 100 000 ariary payées à des agents peu scrupuleux, des camions allant jusqu’à 60 tonnes peuvent circuler sans crainte. Après, ils mettent en lambeaux les routes comme ici sur la RN2. Et ça coûte des milliards à l’État, a impact sur la vie de la population, puisque cela a un impact sur le coût des marchandises, ensuite ».
Ici aussi, le locataire d’Iavoloha exige une prise de responsabilité des autorités étatiques y afférentes. Au ministre des Travaux publics, à Roberto Tinoka, ministre des Transports et de la météorologie, et au général Serge Gellé, secrétaire d’Etat à la gendarmerie nationale, tous directement concernés, Andry Rajoelina exige « des contrôles inopinés, que les bonnes personnes, intègres et droites, soient nommées aux postes clés ».