Gouvernement - Christian Ntsay y est, y reste
Le remaniement s’annonce imminent. La seule certitude est que le Premier ministre restera en place.
Une confirmation présidentielle. Dans la multitude de bruits de couloir autour d’une éventuelle recomposition du gouvernement, une chose est désormais certaine. Christian Ntsay, Premier ministre, restera en place.
C’est Andry Rajoelina, président de la République, lui-même qui l’a affirmé. «Je n’ai nullement l’intention de changer de Premier ministre”, a-t-il déclaré durant son émission spéciale, hier. Le locataire d’Iavoloha a même été dithyrambique envers son chef du gouvernement. «Il fait son travail correctement, je n’ai rien entendu, ni reçu de rapport négatif sur lui. "C’est une personne droite et qui fait très bien son travail”, a ajouté le Chef de l’Etat.
A s’en tenir aux mots du Président, le remaniement du gouvernement est, effectivement, dans les plans. Il a rappelé que chaque membre de l'équipe gouvernementale fait l'objet d’une évaluation périodique. “Comme dans toute équipe, il faut faire des remplacements lorsqu'il y a des lacunes à améliorer », a soutenu le Chef de l’État. La ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, porte-parole du gouvernement, a indiqué, il y a quelques semaines que son évaluation et celle de ses pairs sont déjà faites.
Le bouclage des évaluations des membres du gouvernement a, également, été confirmé par Christian Ntsay, durant son intervention sur le plateau de la Télévision nationale TVM, il y a quinze jours. À l’instar du Premier ministre, le Président a indiqué que des ministres seraient à la hauteur des missions qui leur sont confiées.
Le locataire d’Iavoloha a, toutefois, affirmé “le constat”, que certains membres du gouvernement “ne parviennent pas à concrétiser les Velirano et à suivre la cadence”. Il a ajouté, “je suis prêt à redresser les failles. Ceux qui ne sont pas à la hauteur des responsabilités qui leur sont confiées seront nécessairement remplacés».
Durant sa sortie médiatique, hier, Andry Rajoelina a pesté contre la hausse du coût de la vie. Il a souligné trois points qui en sont la cause, dont «l’inertie des responsables à tous les niveaux sur le suivi des prix des marchandises, à commencer par le ministre responsable, tous les directeurs, les contrôleurs, les gouverneurs des régions et responsables régionaux».
Le président de la République a, également, fustigé la lenteur de l'exécution de ses consignes. C’est le cas, notamment, de «la réhabilitation immédiate de la RN2». Étant donné le constat de maillons faibles au sein de l'équipe gouvernementale, la question sur la non-effectivité d'une recomposition d’effectif jusqu’ici, a été posée au Chef de l’État, hier. «Chaque chose en son temps», a-t-il répliqué, en ajoutant que lui et le Premier ministre cogitent sur le sujet. Le Président a, néanmoins, indiqué qu’il n’est pas aisé de remplacer un ministre. Qu’un ministre nouvellement nommé met trois à quatre mois pour être pleinement opérationnel.
À entendre le président de la République, pourtant, le remaniement du gouvernement est imminent. La décision présidentielle pourrait être officialisée cette semaine. En réponse à la question si le nouveau gouvernement sera plus politique, ou technique, Andry Rajoelina a répondu, «nous en parlerons plus la semaine prochaine».