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Nationale

Santé - Un centre de transplantation rénale à Andohatapenaka

15/06/2021 05:00 © Moov

Le projet de mise en place d’un centre de transplantation rénale à l’hôpital d’Andohatapenaka revient sur le tapis. Le bâtiment devant l’abriter serait déjà prêt.


Les réalisations en cours. C’est dans cette rubrique que le ministère de la Santé publique inscrit le projet de mise en place d’un centre de transplantation rénale au Centre hospitalier universitaire (CHU), d’Ando­hatapenaka, communément appelé « Manarapenitra ».
C’était le tour du professeur Hanitrala Jean Louis Rakotovao, ministre de la Santé publique, de présenter le rapport d’activité de son département devant les députés, hier. Une des informations marquantes de présentation est l’annonce de la mise en place d’un centre de transplantation rénale au Manarapenitra d’Andoha­ta­penaka. Le membre du gouvernement soutient que le bâtiment devant accueillir ce centre de transplantation rénale est déjà prêt.

À entendre le ministre Rakotovao, il ne resterait plus que l’installation des équipements et l’unité de transplantation rénale d’Andohata-penaka sera opérationnelle. La mise en place de centres de transplantation rénale figure dans la Politique générale de l’État (PGE). Celle du CHU d’Ando­ha­tapenaka a déjà été évoquée par Christian Ntsay, Premier ministre, lors de la présentation de son programme de mise en œuvre de la PGE, devant le Parlement, en août 2019.

Près de deux ans après l’annonce faite par le Premier ministre, le projet d’ouverture d’une unité de transplantation rénale au CHU Ando­hatapenaka est inscrit dans la liste des réalisations en cours du ministère de la Santé publique. En 2019, un responsable au sein de ce département avait indiqué qu’elle sera accompagnée d’un centre d’hémodialyse.

En janvier, Andry Rajoe­lina, président de la Répu­blique, a annoncé l’installation d’un centre de transplantation rénale, à Toamasina. Il figurera dans la liste des départements du futur Hôpi­tal catholique de Madagascar (HCM), en cours de construction dans la capitale de la région Antsinana.

Près de 10% de la population souffrirait de problèmes rénaux. Plus d’une dizaine de milliers auraient besoin de traitements par dialyse régulièrement. Seuls quelques centaines ont, pourtant, accès à des équipements adéquats, ou ont les moyens pour supporter les charges financières y afférentes. Les soins par dialyse peuvent coûter jusqu’à 3 millions d’ariary par mois. Il s’agit, pourtant, d’un traitement à vie.

Dans une certaine mesure, la greffe est le salut pour certains malades, autant pour sa santé, que sur le plan financier. C’est ainsi que la société malgache de néphrologie a édifié un projet de transplantation rénale à Madagascar, en 2014. Les premières interventions ont alors, été prévues pour l’année 2016. Les plans ont, toutefois, été chamboulés. En 2018, toutefois, un plateau technique permettant de procéder à cette intervention délicate a été installé au CHU d’Anosiala.

Depuis l’officialisation de sa mise en place, les deux blocs opératoires devant servir au greffe de rein, au CHU d’Anosiala n’ont cependant, pas été mis à contribution à cet effet. La cause du blocage est l’absence de cadre juridique sur la greffe d’organe. Sans une loi régissant cette pratique médicale inscrite dans le droit positif, les infrastructures ne serviront pas à grand-chose.

Dans le cadre de sa démarche, depuis 2014, la société malgache de néphrologie a concocté un avant projet de loi sur la greffe d’organe. Seulement, il a été mis à l’index par les tenants du pouvoir de l’époque, au motif d’un désaccord sur le plan éthique. Certains craignaient qu’elle ne favorise le trafic d’organe. À un moment donné, la thèse d’une corrélation de ce trafic macabre avec la prolifération de rapt d’enfants était prise au sérieux par les autorités.

La complexité de l’opération et des conditions de conservation des organes, font que ce trafic macabre soit impossible, rassure, toutefois, les experts. L’enca­drement juridique de la greffe d’organe est, justement, nécessaire pour éviter les déviances d’ordre éthique et les actes illégaux. La gratuité du don d’organe a, par exemple, été évoquée comme pouvant être inscrite dans la loi y afférente. Il y a, aussi, la conditionnalité pour être bénéficiaire d’un don d’organe, ou donneur.

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