Andry Rajoelina - « Nous ne nous laisserons pas vaincre par le mal »
7 février 2009, 7 février 2021. Voici douze ans que les événements sanglants d’Ambohitsorohitra se sont tenus. Un triste anniversaire commémoré, hier, devant la stèle faisant face au palais d’État attenant à la rue où des dizaines de personnes ont perdu la vie.
Outre la parenthèse du précédent quinquennat, Andry Rajoelina, président de la République, a pris part à la cérémonie de commémoration. Dans un contexte politique houleux, l’événement d’hier, semble avoir été l’occasion pour les tenants du pouvoir et leurs partisans, de faire corps autour du chef de l’État. Les deux chefs des Chambres parlementaires, députés et sénateurs membres ou alliés de la coalition présidentielle, ainsi que d’anciennes figures du mouvement Orange, en 2009, et de la Transition ont été présents.
Parmi les personnes présentes, hier, ont été aperçus le général Dolin Rasolosoa, ancien président du Conseil supérieur de la Transition, Roinde fo Monja, ancien Premier ministre de la Transition et Alain Ramaroson, ancien membre du CST. Le blanc a été le dress-code du jour, « afin de démontrer la pureté de nos cœurs et nos esprits », souligne chef de l’État. À sa tenue du jour a, néanmoins, été ajoutée une pochette orange. Un détail loin de n’être qu’une touche d’élégance.
Alors que ces derniers jours, la tension est de nouveau vive entre son camp et celui de son meilleur ennemi politique, Marc Ravalomanana, ancien Président, Andry Rajoelina a poussé le symbolique à son paroxysme, hier. L’événement sanglant du 7 février 2009, a en effet, été un moment décisif du mouvement qui a poussé hors du pouvoir le fondateur du géant agroalimentaire TIKO. « Ce qui s’est passé ici, ne peut être occulté, ni effacé des pages de l’histoire. Le sang versé en ce lieu n’aura pas été en vain. Nos compatriotes ne méritent pas de revivre une telle tragédie », déclare le président Rajoelina. Le chef de l’État ajoute, « dans la vie, il y a le bon et le mauvais, la lumière et l’obscurité. Il y a ceux qui veulent construire et d’autres qui veulent détruire, ceux qui veulent avancer et d’autres qui les en empêchent ». Sur sa lancée, il soutient alors, « nous ne nous laisserons pas vaincre par le mal ».
Continuant ses propos, Andry Rajoelina scande, « nous allons répondre au mal, par le bien. Nous répondrons au mal, par le travail. Qu’importe ce qui nous a été arraché. Il y a, une chose qui restera toujours, notre patriotisme. Nous avançons, nous ne nous arrête# rons qu’une fois notre objectif atteint, puisque c’est l’engagement, le Velirano fait devant la population. (…) Nous ne laisserons pas le mal nous empêcher d’avancer, même au péril de notre vie ».