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Nationale

Antsiranana - Étudiants et forces de l’ordre face-à-face

08/01/2021 03:03 © Moov

Antsiranana est de nouveau le théâtre d’une manifestation estudiantine. Ceux de l’ENSET ont tenté de redescendre dans la rue pour revendiquer leur droit.


Seize étudiants sortant de l’École normale supérieure pour l’Enseignement technique (ENSET) ont été arrêtés par les forces de l’ordre, dont un mineur et une jeune maman, lors d’une manifestation qui s’est déroulée dans l’enceinte de la direction régionale de l’Éducation nationale. En outre, une voiture 4×4 de la gendarmerie a été prise sous une salve de pierres lancées par les manifestants.

Selon les explications des normaliens, leur action aurait dû être déclenchée lundi, mais ils étaient obligés d’attendre la réponse de leur demande d’autorisation de manifester adressée aux autorités compétentes qui ne leur a pas été accordée. Souadridine, le meneur de la grève, a précisé qu’ils ont décidé d’emboîter le pas à leurs amis de la capitale afin de revendiquer leur recrutement systématique en application du protocole d’accord 2018. « Nous nous sentons délaissés car le ministère priorise les sortants du CRINFP et les enseignants FRAM, à notre détriment », affirme-t-il.

Mécontents, les manifestants se sont donné rendez vous dans l’enceinte de l’université. Au début, ils ont parcouru pacifiquement les artères du campus, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, « ENS en grève pour demander leur recrutement systématique… ».

Quelques éléments des forces de l’ordre ont discrètement suivi les manifestants pour les dissuader toute tentative de débordement. Puis, ils les ont empêchés de réaliser leur plan tout en proposant le dialogue. Les manifestants leur ont demandé de « faire venir » le directeur régional de l’Éducation nationale, mais la tension a monté d’un cran après l’échec de cette’rencontre avec ce dernier, empêché par les forces de l’ordre d’approcher leur camp.

Les grévistes se sont dispersés sur des petits chemins pour atteindre les bureaux de la direction régionale de l’Éducation nationale située près du cimetière anglais. Là,ils ont crié et brûlé des pneus pour intimider les forces de l’ordre. D’autres les ont lapidés.

Vers 11 heures, celles-ci ont procédé à une première intervention. Quatre personnes ont été arrêtées, auxquelles s’ajoutera une dizaine d’autres, soit seize étudiants embarqués pour pour enquête et « punition ». Mais après l’arrestation de leurs amis, d’autres groupes de jeunes universitaires se sont formés pour contester.

Face à la tournure prise par la manifesttaion, des élus, les autoritéés civiles et militaires de la région Diana, dirigés par le gouverneur Daodo Arona Marisiky, ainsi que des représentants des manifestants se sont immédiatement réunis pour trouver une solution afin de rétablir l’ordre. Ainsi, il a été décidé que les étudiants arrêtés seront libérés après une enquête préliminaire, car des gens malintentionnés seraient derrière eux pour semer le désordre.

 

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