• Cours de change
  • 5191.45 AR
  • |
  • $5191.45 AR
Image
Nationale

Vœux présidentiels - Tanamasoandro, téléphérique, tramway au menu de 2021

02/01/2021 03:45 © Moov

Andry Rajoelina annonce du lourd pour 2021. Dans ses vœux à la nation, il affirme que cette année verra le coup d’envoi des projets majeurs inscrits dans ses « Velirano ».


Cette année sera celle du travail, du redressement et de l’édification. C’est par ces mots que Andry Rajoelina, président de la République, a introduit les perspectives étatiques pour cette année 2021, dans son discours de vœux à la nation, jeudi.

Le locataire d’Iavoloha annonce que, cette année verra « le coup d’envoi de la concrétisation des grands projets inscrits dans les Velirano [ses engagements de campagne] ». D’entrée, il annonce que l’un des principaux challenges est le démarrage de l’édi­fication de la nouvelle Tanà masoandro « d’ici quelques mois ». Face à la résistance des habitants d’Ambohi­trimanjaka, l’État a décidé de délocaliser le projet Tanà Masoandro sur un terrain proche d’Imerintsiatosika.

Selon le Président, la première phase du projet durera « deux ans ». Un des objectifs de la construction d’une nouvelle ville est de désengorger Antananarivo. À s’en tenir au discours de vœux à la nation du chef de l’État, la capitale connaitra, néanmoins, quelques mises à jour afin d’être plus dans l’ère du temps. Dans ses vœux prononcés, jeudi, Andry Rajoelina parle de téléphérique et de tramway à mettre en place dans la ville des mille afin d’atténuer les bouchons dans les artères de la capitale et améliorer le transport public urbain.

Mener à terme le projet Miami, à Toamasina figure, également, dans le « to do list », de l’État, pour cette année. « Nous allons, également, fournir l’effort nécessaire pour démarrer la construction de l’autoroute ralliant Antananarivo et Toamasina, cette année », ajoute le président de la République. À l’entendre, il s’agit de l’autre grand défi étatique en matière de projet d’infrastructure pour 2021.

Outre l’autoroute dont le tracé passe par Ambaton­drazaka, la réhabilitation de quelques routes nationales figure dans les annonces présidentielles. Il fait part, notamment, « du coup d’envoi incessamment », de la réhabilitation de la route nationale 13 (RN 13), entre Ambo­vombe et Taolagnaro. À Taolagnaro, en octobre, Andry Rajoelina avait affirmé, « j’arrêterai la politique si la RN13 n’est pas réhabilitée ».

L’amélioration du système d’adduction d’eau à Antananarivo et d’autres grandes villes du pays fait, aussi, partie des projets à mener à terme, cette année. Apres une année 2020 cauchemardesque, le président Rajoelina compte remettre rapidement sur les rails le TGV. La pandémie de Covid-19 a dynamité tous les prévisions étatiques pour 2020, reconnait-il. Et à peine le virus maîtrisé que la malnutrition fait à nouveau des ravages dans le Sud.

Comme l’a rappelé le chef de l’État, dès son entame, l’année 2020 n’a pas été tendre. Les intempéries ont causé des sinistres dans plusieurs districts du pays. Une partie de l’opinion publique est dubitative face à l’allocution présidentielle.
Soulignant la conjoncture post-crise sanitaire, certains auraient aimé que le Président parle plus de plan de redressement de la situation socio-économique. « Ça aurait été bien pour avoir un meilleure visibilité sur les perspectives du plan relance après la pandémie », réagit un opérateur économique.

En juin, l’Exécutif a parlé d’un « plan Marshall », comme stratégie de redressement post-crise. Une stratégie de relèvement socio-économique qui table surtout, sur les projets d’infrastructures. Une logique réaffirmée dans les mots de Andry Rajoelina, jeudi. « C’est avec des travaux colossaux, qui n’ont jamais été faits à Madagascar, que nous allons changer son histoire. Des projets générateurs d’emploi et porteur de développement réel qu’hériteront nos descendants », lance-t-il.

En conclusion de son discours de vœux à la nation, le président de la République affirme que les projets « d’envergure », inscrits dans ses « Velirano », auront un impact direct sur la qualité de vie des ménages et sur l’économie du pays. Quelques obser­vateurs s’interrogent, cependant, sur les ressources à injecter dans ses projets d’infrastructure. La crise aurait mise à mal les finances étatiques. Les bailleurs internationaux sont, également, dans le dur. Il faudra, par ailleurs, faire attention pour qu’une seconde de vague de contamination au coronavirus ne vienne tout torpiller.

 

Lire la suite

Articles Similaires