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Commerce - Les exportateurs de girofle optimistes

29/12/2020 03:36 © Moov

Comme la vanille, le girofle rencontre aussi des problèmes d’insécurité, les opérateurs ne baissent pas les bras.


Accusant un léger retard, la liste des exportateurs agréés pour la nouvelle campagne de girofle vient d’être annoncée par le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat. En tout, quatre-vingt-quinze opérateurs ont pu obtenir le précieux sésame pour la prochaine campagne. Une centaine de dossiers ont été déposés auprès des autorités compétentes.

« Ce léger retard est compréhensible dans la mesure où les autorités ont annoncé des procédures d’assainissement pour améliorer la situation de la filière ainsi que les prochaines campagnes » argue Jean Luc Dama, président Groupement des Exportateurs de Girofle et autres épices de Madagascar (GEGM). Le GEGM comptant actuellement plus d’une centaine de membres, assure plus de 95% des exportations des épices y compris le girofle de Mada­gascar. Pour cette année, les prévisions du GEGM tablent sur plus de huit mille tonnes d’exportation à raison d’une fourchette de prix variant entre cinq mille et cinq mille six cent dollars la tonne.

Il faut savoir que Mada­gascar a exporté environ vingt-cinq mille tonnes de girofle lors de la campagne 2017-2018, soit une moyenne annuelle de douze mille cinq cents tonnes. Les prévisions pour la nouvelle campagne restent ainsi en deçà des objectifs des années précédentes. Un phénomène « normal » selon un opérateur dans la mesure où la production des girofliers est très irrégulière. Les opérateurs ne peuvent ainsi compter sur une bonne production qu’une fois tous les trois à quatre ans.

Le rendement annuel par arbre est estimé entre six à seize kg de clous frais correspondant entre neuf cents kilos et plus de deux tonnes à l’hectare. Avec ses immenses plantations de la côte Est, Madagascar détient près de la moitié du marché international du girofle. Cependant, ces atouts restent encore sous exploités et une restructuration de la chaîne s’impose.

« Madagascar arrive en deuxième position après l’Indonésie en matière de production. Mais nous sommes les premiers exportateurs, car le girofle d’Indonésie est essentiellement destiné à la consommation intérieure. Jusqu’aux années 2000, nous envoyions notre girofle en Indonésie via Singapour. Puis l’Indonésie a officiellement interdit l’importation de girofle pour privilégier la production locale. Nous nous sommes donc tournés vers le marché indien qui est le premier consommateur mondial de girofle » explique un techni­cien Centre Technique Horti­cole de Tamatave (CTHT).

A fin de renforcer la chaîne de valeur de la filière girofle, les autorités ont ainsi initié le projet d’Appui au développement Inclusif des Filières Horticoles (AIFHORT). Ce programme vise à faciliter l’intégration des producteurs d’anacarde, de girofle et de cannelle dans des structures organisationnelles (coopératives) pour pouvoir mieux gérer les apports techniques, ainsi que pour favoriser les négociations commerciales entre producteurs et opérateurs.

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