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Nationale

Imerintsiatosika - La foule saccage la brigade de la gendarmerie

28/12/2020 03:00 © Moov

Une foule en furie a mis à feu la brigade de la gendarmerie d’Imerintsiatosika, samedi. Trois gendarmes ont été blessés, cinq motos calcinées et la brigade saccagée.


SCÈNE de désordre. Un fokonolona en colère a envahi la brigade de la gendarmerie d’Imerin­tsiatosika, samedi à l’aube. Le bilan s’est établi à trois gendarmes blessés et cinq motos brûlées. Les dégâts matériels ont été estimés à 50%.

Il était environ une heure du matin quand la gendarmerie a reçu un appel au 119, selon lequel des bandits attaquaient une maison du chef-lieu de la commune. Elle a immédiatement envoyé des hommes après cette alerte. À l’arrivée de ces derniers, les malfrats se seraient déjà enfuis. Une filature a été engagée avec la victime.

Pendant ce temps, l’un des auteurs s’est fait remarquer. Il aurait tenté de s’enfuir. Il serait tombé après avoir escaladé un mur. Sa tête aurait heurté le sol. Les gendarmes l’ont conduit à l’hôpital, mais il n’a pas survécu à ses blessures. « Ses complices ont aussitôt colporté la rumeur que le défunt avait été tué par balle par la gendarmerie. Ils ont ainsi ameuté les gens pour assiéger la brigade », explique le secrétariat d’État en charge de la Gendarmerie nationale.

D’autres versions contredisent les propos du patron de la Gendarmerie nationale. « Je l’ai vu arrêté par les gendarmes. Ils lui ont marché dessus. Ils l’ont giflé et tabassé alors qu’il a déjà perdu connaissance. Ils l’ont embarqué sur un cyclo-pousse. Certes, il consommait du stupéfiant, mais cette fois, j’ignore ce qu’il aurait bien pu commettre », raconte la sœur de la victime.

« Il jouait au baby-foot quand les gendarmes sont arrivés. Ils lui ont ordonné de les suivre. Puis, il s’est enfui, empruntant une ruelle qui mène chez nous. C’était là que les cinq gendarmes l’ont rattrapé. Ils ont enchaîné ses mains et ses pieds. Ils l’ont frappé à la tête. Il a été grièvement blessé avant d’être conduit à l’hôpital. Un témoin a réussi à tout filmer », relate sa tante. D’après elle, « le jeune homme s’était battu avec quelqu’un, la semaine passée. Tous deux ont convenu que ni l’un ni l’autre ne portera plainte. Il a vaincu son adversaire. Ce dernier a finalement déposé une plainte contre lui. C’est pour cela que les gendarmes sont venus le chercher ».

« Le communiqué de la gendarmerie est incroyable. La manifestation a eu lieu vers 20 heures, alors qu’elle affirme que cela s’est produit à une heure du matin », réagit un habitant.

Les gendarmes ont été tenus à protéger la brigade et à se défendre. Selon les consignes qu’ils ont reçues, ils peuvent utiliser tout le matériel disponible à cet effet. Ils ont tiré en l’air et lancé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. «  Le feu vert leur a déjà été donné. Ils ont été autorisés à faire feu au cas où ils sont débordés », explique la gendarmerie.

La situation a été maîtrisée. Aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, mais trois gendarmes blessés et d’importants dégâts matériels ont été constatés.

Une enquête a été aussitôt ouverte. Six émeutiers qui ont participé à l’invasion et au saccage des biens de la gendarmerie ont été interpellés. Une série d’arrestations est attendue d’ici peu, puisqu’ils ont cité leurs coauteurs.

 

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