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Malnutrition - Les États-Unis volent au secours du Sud

15/12/2020 03:18 © Moov

Trois projets financés à hauteur de 100 millions de dollars par les États-Unis ont été présentés au président de la République, hier. La lutte contre la malnutrition en est le fil conducteur.


Aide d’urgence et aide au développement. Ce sont les axes des trois projets financés par les États-Unis, présentés hier, au palais d’État d’Iavoloha. Sous la houlette de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), ils sont financés à hauteur de 100 millions de dollars, pour renforcer la lutte contre l’insécurité alimentaire.

Le pays de l’Oncle Sam est le premier à répondre à l’appel lancé par l’État pour une mobilisation des partenaires techniques et financiers (PTF), dans la lutte contre le « Kere », dans le « Deep South ». Un appel réitéré durant une réunion avec les partenaires internationaux, conduite par Andry Rajoelina, président de la République, vendredi.

À entendre les déclarations d’hier, le projet piloté par l’USAID est la continuité d’un engagement américain qui date de 2015. Ces derniers mois, cependant, la précarité alimentaire s’est accentuée dans le Sud. Michael Pelletier, ambassadeur des États-Unis, l’a attestée. Durant un déplacement sur place, la semaine passée, il a pu constater de visu cette détresse alimentaire.

Le premier des trois projets présentés, hier, baptisé FIRANGA, consiste ainsi en une aide alimentaire d’urgence de 10 millions de dollars. Cent soixante-sept­-mille personnes habitant dans les localités des régions Androy et Atsimo Andrefana, les plus durement touchées par le « Kere », en seraient les bénéficiaires.

Le second projet bénéficiant du financement américain est dénommé MAHARO, et court sur cinq ans. D’un montant de 45 millions de dollars, il vise à donner une impulsion au développement et « à répondre aux besoins nutritionnels à long terme », de deux cent soixante-dix-neuf mille personnes.

Ayant toujours comme zone d’action les régions Atsimo Andrefana et Andry, le projet MAHARO vise « à améliorer la santé », de la population cible et faire en sorte qu’elle soit « plus résiliente et plus prospère ». Les 100 millions injectés par l’État américain dans l’insécurité alimentaire prévoit, par ailleurs, une autre zone d’action que sont les régions Vatovavy Fito­vinany et Atsimo Atsinanana.

Le projet FIOVANA d’un coût de 45 millions de dollars sera exécuté dans la partie Sud-est du pays, sur cinq ans. Dans sa prise de parole, hier, Andry Rajoelina a mis l’accent sur la situation « dramatique », dans les zones touchées par le « Kere », dans le Sud. Insistant sur le fait qu’y « mettre définitivement un terme », est une priorité étatique, il affirme qu’un changement de stratégie s’impose.

Outre la volonté de l’État « la solidarité et l’entraide sont les clés », du succès du plan d’action contre l’insécurité alimentaire avance le président de la République. « C’est pour cela que j’ai lancé un appel à la mobilisation de tous afin d’unir nos forces et coordonner nos actions pour parvenir à des résultats quantifiables et mesurables, mais surtout durables contre la famine dans le Sud », a-t-il ajouté.

Un million trois cent mille personnes « sont en proie à la famine », dont neuf-cent-mille se trouvant dans « une situation d’alerte ou de famine avancée ». Plus précisément, deux cent mille d’entre eux souffrent d’une « crise alimentaire critique ». Les besoins pour les aides d’urgence aux citoyens les plus durement touchés par la crise alimentaire sont évalués à 60 millions de dollars, selon les informations issues d’une réunion entre l’État et les PTF, vendredi.

Les dix millions de dollars mis à disposition par le gouvernement devraient permettre de booster les réponses d’urgence. Bien que les actions soient coordonnées par les autorités étatiques, ce fonds sera injecté via les canaux des Organi­sations non gouvernementales (ONG). Sous la houlette de l’USAID, la mise en œuvre des deux projets américains dans le « Deep South », est confiée au Catholic relief services (CRS).

Il est probable que les réponses internationales à l’appel de détresse lancé par l’État privilégient également d’autres voies que les arcanes des finances publiques. Étant donné la situation, toutes les aides sont, néanmoins, bonnes à prendre. La réunion avec les PTF, vendredi, visait justement à s’assurer d’une bonne coordination des actions et éviter une déperdition des ressources à disposition et à venir.

 

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