Mialy Rajoelina dit stop aux viols d’enfant
La Première Dame condamne les viols perpétrés sur de nombreux enfants qui se sont succédés ses derniers temps. Elle incite la prise de responsabilité de tous.
À travers une vidéo diffusée hier, mialy Rajoelina, Première Dame, s’est prononcée par rapport à la situation des violences basées sur le genre dans le pays. Les cas de viols d’enfants se sont amplifiés ces derniers temps. Le ministère de la justice fait état de trois cent quatre vingt-neuf enfants victimes de viols en l’espace de dix mois. La première Dame reste sensible face à cette situation alarmante. « Je déplore l’augmentation des cas de viols d’enfants comme le cas de Suzy à Ankadivoribe, une autre jeune fille de Moramanga ou encore une enfant de 12 ans habitant à Toliara, un enfant de 5 ans à Ivato, une adolescente de 16 ans à Antsirabe. Il y en a qui ont perdu la vie. Je condamne les viols de ces enfants et je suis de tout cœur avec les parents des victimes qui ont perdu leurs enfants dans des circonstances tragiques », regrette-t-elle.
La Première Dame fait appel ainsi à la prise de responsabilité de tout un chacun dans le signalement des cas. « Je condamne les violences. Chaque personne a sa propre responsabilité dans la dénonciation de ces actes odieux et qui se passent au niveau de la société. Non au silence et ayez la force de dénoncer», souligne-t-elle. Les victimes pourront directement signaler les faits sur la ligne verte 813.
Elles ont la possibilité d’approcher les centres de prise en charge. C’est le cas du centre spécialisé aux VBG à mahamasina. « Le centre s’est implanté à Mahamasina depuis un an déjà. Il est dédié à l’écoute, au conseil ainsi qu’au soutien psychologique de toute personne victime de violence au niveau de la société. Le viol en fait partie », rappelle-t-elle. Dans le centre, des avocats seront en mesure de conseiller sur le plan juridique les victimes.
Le pays dispose actuellement de la Chaîne Pénale Anti-VBG pour traiter les affaires liées à la violence. Par ailleurs, la brigade féminie de Proximité est également mise sur pied pour offrir une chance aux victimes de porter plainte. La brigade a pour tâche d’enquêter sur les formes de violences dénoncées par les victimes. « Des médecins, ainsi que des psychologues prendront en charge les victimes », souligne la Première Dame. Par ailleurs, le centre spécialisé de mahamasina dispense des formations au profit des femmes et hommes victimes de violences. Le but étant de les aider à la réinsertion sociale.