Examen du baccalauréat - Faux sujets publiés à Antalaha
Un enseignant et des candidats affirment avoir en main des sujets d’examen du baccalauréat, session 2020. Ils sont placés en détention provisoire.
Trois candidats à l’examen du baccalauréat, inscrits à Antalaha, ne pourront pas se présenter aux épreuves qui se tiennent à partir de ce jour. Ils ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale d’Antalaha avec un enseignant d’Histoire-géographie, samedi, sans « possibilité de libération ». « La diffamation de l’administration du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, premier responsable de l’examen du baccalauréat, c’est la qualification de leur infraction pénale », indique la Gendarmerie.
Ces quatre individus ont diffusé des sujets d’Histoire géographie sur les réseaux sociaux. Ils ont indiqué qu’il s’agit de sujets d’examen au baccalauréat et a incité leur partage, pour « permettre à des candidats de réussir l’examen ». Une source à Antalaha affirme que les sujets que ces accusés ont diffusés, ont une ressemblance aux sujets d’examen du baccalauréat. Ils comporteraient même l’inscription « Sujet 2020 ». « On ne peut pas parler d’une fuite de sujet, car personne ne sait si ces sujets sont authentiques ou non, étant donné que les sujets ne sont pas encore sortis », rajoute notre source.
À Ihorombe, une personne qui a diffusé des « suspicions » de sujets d’examen sur les réseaux sociaux est, aussi, recherchée. « L’enquête est en cours », explique la gendarmerie à Ihorombe.
La ministre de l’Enseignemen t supérieur e t de la recherche scientifique, Elia Béatrice Assoumacou, prie tout un chacun de laisser les candidats passer les épreuves dans la sérénité. « Il n’est de l’intérêt de personne de troubler les candidats. Au contraire, cela va détruire leur avenir », lance-t-elle.
Des fuites de sujets ont occasionné une désorganisation de l’examen du baccalauréat, lors de la session 2019. Ces fuites ont été constatées dans quelques centres d’examen. Plusieurs personnes ont été placées sous mandats de dépôts ou ont été sous contrôles judiciaires, dont des candidats, des enseignants et des responsables d’examens. La Gendarmerie nationale prévient que des mesures seront prises pour les personnes qui sèmeront des troubles, durant les épreuves de l’examen du baccalauréat.