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Nationale

Antananarivo - L’enlèvement des ordures mieux organisé

08/10/2020 03:32 © Moov

Des monticules d’ordures à certains endroits de la capitale commencent à disparaitre. Le SAMVA a mobilisé davantage de camions.


Le problème du Service d’assainissement et de maintenance de la ville d’Antananarivo (SAMVA) n’est plus un secret pour personne. Il manque de moyens pour entretenir et acheter du carburant pour faire fonctionner les camions qui servent à l’enlèvement des bacs à ordures. Lorsqu’il rencontre donc des difficultés, la conséquence est immédiatement visible sur le terrain. C’était justement le cas depuis quelques semaines puisque les montagnes d’ordures étaient de retour, notamment dans les zones qui produisent la plus grosse quantité de détritus comme les marchés. Mais une nette amélioration est constatée depuis quelques temps puisque quelques points noirs ont déjà disparu. Le SAMVA explique que le versement d’une partie de la Redevance pour les ordures ménagères (ROM) par la Commune urbaine d’Anta­nanarivo (CUA) a permis de mobiliser une vingtaine de camions à l’heure actuelle.

«Le SAMVA dispose de trente-six camions au total et treize seulement étaient en état de marche, ce qui explique en grande partie les difficultés. Nous déployons des efforts à l’heure actuelle pour améliorer davan tage la si tua tion », explique William Rakotoari­vony, directeur général du SAMVA.

La ville d’Antananarivo compte deux cent soixante dix points de collecte qu’il faudrait ramasser quotidiennement si l’on veut garder la capitale propre. Pour l’heure, Andrala­nitra est le seul dépôt qui accueille et stocke les 2 000 tonnes de détritus que les tananariviens rejettent chaque jour. Si tous les trente six camions du SAMVA sont donc opérationnels, chaque véhicule doit faire une dizaine d’aller-retour en moyenne, sachant que certains bacs à ordure doivent être vidés plus d’une fois par jour pour ne pas gêner la circulation. Lorsqu’il n’y a que vingt ou treize camions qui sont opérationnels, le nombre de voyage augmente également en conséquence. Le point de collecte le plus éloigné se trouve à 15 kilomètres d’Andralanitra et le plus proche à 5 kilomètres.

«Nous subissons également les embouteillages alors que nous sommes obligés de travailler la journée, sachant que la chaleur augmente l’usure des véhicules. Il y a une véritable sensibilisation à faire auprès des habitants puisque le non-respect des horaires pour déposer les ordures ménagères rend impossible la programmation des ramassages des bacs », renchérit le patron du SAMVA, visiblement plus disponible pour la presse par rapport à son prédécesseur.

Le budget du SAMVA est alimenté par trois principales ressources. Il y a d’abord la ROM qui est à prélever sur l’Impôt foncier sur les propriétés bâties (IFPB) que la CUA se charge de collecter. Il y a ensuite la taxe sur les ordures ménagères que la Jirama rajoute également sur sa facture qu’elle doit ensuite reverser au SAMVA. Et puis, il y a les subventions qui sont accordées selon la volonté des politiques. L’absence de données claires fait qu’il est impossible pour le SAMVA d’établir un budget suivant une recette prévisionnelle claire. «Nous nous basons sur les financements obtenus durant l’année précédente. La situation actuelle fait que la loi de finances rectificative a accordé 1,4 milliards ariary au SAMVA contre 6 milliards ariary l’année dernière », affirme William Rakotoarivony

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