Transport en commun - Un millier de personnes rejoignent Toamasina
Annie et ses deux garçons sont tout excités de monter dans le véhicule qui va les ramener jusqu’à Toamasina, dans le lieu d’embarquement de la gare routière Maki à Andohatapenaka, samedi en fin de matinée. Ils ont été séparés du père de famille, depuis plusieurs mois à cause de l’épidémie de coronavirus. L’occasion pour la famille d’être à nouveau au complet se présente, enfin, grâce à la réouverture de la ligne qui relie Antananarivo et Toamasina. Impatiente, cette mère de famille a décidé de faire le voyage, dès le premier jour. « Cela fait cinq mois que nous vivons séparés. C’est une vraie épreuve. Nous rencontrons de la difficulté financière, à cause de la distance. Et les enfants le réclament tout le temps », raconte cette jeune mère de famille, son jeune fils dans les bras et l’aîné qui s’accroche au tissu de son pantalon.
Beaucoup ont attendu cette reprise des activités des transporteurs de la zone nationale. À part ceux qui vont rejoindre leur famille, nombreux sont ceux qui vont reprendre leur travail. « C’est une bonne chose que l’on peut circuler, à nouveau, entre ces deux grandes villes. Nos activités ont été suspendues, suite à la fermeture des frontières entre Toamasina et Antananarivo», se réjouit Andry Rakotomalala, un menuisier qui a un atelier à Toamasina.
Environ soixante véhicules et un peu plus de mille passagers ont quitté la gare routière Maki à Andohatapenaka et ont pris la route vers Toamasina, samedi, selon l’estimation de Fidy Ranaivoson, directeur général adjoint du Mac’auto, qui gère la gare routière Maki. Des passagers se sont pointés dans cette gare routière dès 5 heures du matin, si le premier départ a eu lieu vers 7 heures. La procédure d’enregistrement a été longue, mais cela ne semblait pas déranger les voyageurs. Après la longue file d’attente devant la caisse unique, dans laquelle ils paient le ticket de bus, ils étaient obligés de refaire la queue, pour photocopier leur CIN, une pièce obligatoire, pour les passagers majeurs. Aucun véhicule n’a pu sortir de la gare, qu’une fois, les noms et les coordonnées de tous les passagers enregistrés dans le manifold. Le manifold est exigé pour permettre la traçabilité des passagers au cas où des personnes atteintes par la Covid-19 font le voyage.