Tsinjo Fameno : Vingt-quatre mille demandes de prêts accordées
Le chef d’État Andry Rajoelina a donné le coup d’envoi du prêt aux travailleurs en difficulté. Plus de vingt mille demandes sont déjà accordées.
Rova (nom d’emprunt), employée de la société Akanjo à Ambatomaro est sereine. Elle dispose, désormais, des moyens nécessaires pour son accouchement et pour la réinscription de son enfant. Il y a encore quelques semaines, le manque de moyen la préoccupait. Sa petite famille est en difficulté, depuis l’épidémie de coronavirus qui a engendré une crise socio-économique. « Mon mari ne travaille pas. C’est avec mon salaire que l’on paie toutes nos charges, si l’on ne parle que de la facture de la Jirama, des frais de scolarité, de la réinscription. Nous n’avons même pas de moyens pour préparer mon accouchement, prévu pour le mois de novembre », raconte cette femme, hier.
Rova n’a pas hésité à s’inscrire au programme de prêt aux travailleurs en difficulté, affiliés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps). « Ce prêt à taux zéro est très intéressant. Il nous sauve dans les moments difficiles. Qui accepterait de vous emprunter de l’argent, en ce moment ? », rajoute cette femme enceinte. Sa demande a été validée et elle fait partie des premières bénéficiaires de ce « Tsinjo fameno », tout comme les mille cinq cent autres employés de cette entreprise textile franche et les quinze agents de la société artisanale Lisy Art Gallery. La somme empruntée varie selon les besoins de chaque travailleur.
Vingt-quatre mille deux cent demandes de prêts ont déjà été validées. 52 millions d’ariary est disponible, pour cet appui exceptionnel Covid-19.
C’est la société qui se charge de la procédure de demande de prêts, pour les employés souhaitant bénéficier de ce « Tsinjo fameno ». Ces derniers ont douze mois pour rembourser, à compter du janvier 2021.
Andry Rajoelina, le président de la République a donné le coup d’envoi de ce programme de prêt, à la société Akanjo à Ambatomaro, hier. Ce programme de prêt est une stratégie mise en place par l’État, en partenariat avec la Cnaps et les banques, pour aider les employeurs qui ont du mal à payer le salaire de leurs employés, et les employés qui souhaitent faire du prêt, afin de faire face aux impacts de l’épidémie de coronavirus.
