Reconfinement : les nouvelles mesures pour la région Analamanga
Après la décision des autorités de rétablir le confinement presque total pour deux semaines dans la région Analamanga, plusieurs ministres se sont succéder sur la chaine de télévision nationale ce dimanche pour apporter des précisions sur les nouvelles mesures sanitaires. Un couvre-feu est instauré de 20 heures jusqu’à 4 heures du matin.
Le ton est donné par le secrétaire d’Etat à la gendarmerie. Les autorités veulent être ferme dans l’application des mesures sanitaires. Aucune gabegie ne sera plus tolérée. Les contrevenants seront désormais verbalisés et les récidivistes seront placés en détention provisoire, selon le général Richard Ravalomanana sur la chaîne de télévision nationale ce dimanche soir. 31 185 individus ont été sanctionnés à des travaux d'intérêt général et 3987 camions et véhicules de transports ont été mis en fourrière durant la période de confinement. Plus jamais ça, assure-t-il.
En effet, après l’annonce de reconfinement presque total de la région Analamanga, les autorités appliquent des restrictions de déplacement. Toute entrée ou sortie de la région Analamanga est interdite. Sur le plateau de la chaine nationale, la ministre de la Communication, Laltiana Rakotondrazafy, réitère la suspension des autorisations de circulation « à l’intérieur et en dehors de la région Analamanga, sauf pour les services essentiels ».
Les transports publics dans la région Analamanga sont suspendus à partir de lundi à l’exception des taxis. Ces derniers peuvent circuler 24 heures sur 24 mais uniquement pour des services d'urgence sanitaire à partir de 14 heures. Pour les voitures particulières, elles peuvent circuler jusqu’à 14 heures, le temps pour les employés des services essentiels et des secteurs réquisitionnés à regagner leur foyer. Mais là, pas plus de quatre personnes à bord : le conducteur et trois passagers.
« La circulation des véhicules n’est autorisée que pour ceux qui assurent les services essentiels et pour les urgences », indique Joël Randriamandranto, ministre des Transports, du tourisme et de la météorologie ce dimanche. Le général Richard Ravalomanana rajoute une couche que « les contrôles seront stricts pour savoir si vous avez ou non des raisons valables pour sortir de chez vous, pour circuler ».
En ce qui concerne les services essentiels, Lalatiana Rakotondrazafy fait référence à l’article 7 de la loi sur les situations d’exception. C’est-à-dire le ravitaillement de la population en produits de première nécessité, l’approvisionnement en eau et en électricité, les soins de santé, les services vétérinaires, les transports essentiels comme ceux des personnes malades et ceux des marchandises, les postes et télécommunications, les médias audio-visuels, la voirie et l’assainissement, les banques, le service minimum au sein de la justice, les affaires étrangères, l’administration du territoire, la sécurité et la défense, l’élevage et la pêche, les eaux et forêts.
La ministre de l’Industrie, Lantosoa Rakotomalala, rajoute dans cette liste des unités de fabrication de produits alimentaires et de matériels et équipements nécessaires à la lutte contre la covid-19 tels que des masques de protection, de gels désinfectants et d’huiles essentielles. Toutefois, elles doivent toutes fermées à midi. « Ces entreprises doivent fonctionner en service minimum. Il faut privilégier le télétravail. L’objectif est de couper la chaîne de transmission du coronavirus », déclare-t-elle.
Lova Rafidiarisoa