Santé - Une suspicion de peste pulmonaire à Manandriana
Deux personnes de la même famille présentaient des symptômes de peste pulmonaire dans la commune d’Anjoma Nandihizana. Les autres personnes suspectées ont été prises en charge.
La semaine dernière, deux personnes meurent successivement. Elles présentaient des symptômes d’une peste pulmonaire dans le fokontany Ambohimiarina, commune rurale d’Anjoma Nandihizana, district de Manandriana, région Amoron’i Mania. La première victime était un homme de 66 ans. Le sexagénaire est décédé lundi dernier, puis emmené vers le CSBII de la Commune rurale d’Anjoma Nandihizana pour être contrôlé. « La mort de cet homme était suspecte lorsque la responsable au sein de ce centre de santé l’avait signalé », explique une source.
Lors des funérailles du défunt, le vendredi 13 mars plusieurs autres personnes étaient malades, dont un enfant de douze ans décèdé sur le chemin de l’hôpital. «Trois personnes ont dû être évacuées au niveau d’un centre hospitalier à Ambohimasoa, mais l’enfant dans un état assez faible a succombé en cour de route», enchaine la source. L’enfant qui n’est autre que le petit fils du défunt.
Selon les informations reçues, auprès du député élu à Manandriana, ces malades présentaient des symptômes similaires à une peste pulmonaire. «On m’a rapporté que les signes apparents indiquaient surtout qu’ils avaint été malades et avaient une forte douleur à la poitrine», explique le-dit député.
« Trois cents personnes présentes lors des funérailles du sexagénaire ont été immédiatement prises en charge. Plus d’une centaine de personnes ont reçu des médicaments», souligne la source. Quatre personnes qui présentaient des symptômes ont reçu les soins nécessaires et sont rentrées chez-eux.
Un point de contrôle a été engagé par les autorités sanitaires locales, à l’enterrement des victimes vendredi dernier ainsi que la prise en charge y afférente. Une désinsectisation des cadavres a également eu lieu, selon les rapports de la gendarmerie nationale. Et des prélèvements ont été effectués sur le corps des personnes décédées pour être analysés.
« Une analyse est en cours pour pouvoir confirmer le cas », explique toujours notre source.
Pour l’heure, aucun autre cas n’a encore été détecté dans ce district après les deux décès. La hausse des cas de peste n’est pas un fait nouveau puisque la saison pesteuse n’est pas encore terminée. « L’insécurité est parmi les facteurs de la hausse des cas de peste dans ce district. La population locale a l’habitude de vivre à côté de leurs bétails à cause de l’insécurité. Cette habitude augmente le risque de contamination et la propagation de cette maladie», indique la source. L’année dernière, ce district a enregistré cinquante-un malades et un décès au mois de décembre.