Municipales : Élections à refaire à Moramanga
Tout est à refaire dans la commune urbaine de Moramanga. Les neuf candidats maires en course dans cette circonscription se donnent rendez-vous pour des élections partielles d’ici cent vingt jours.
Les opérations électorales dans la commune urbaine de Moramanga ont été annulées suite à la décision du Tribunal administratif de Toamasina, mercredi. La décision a déplu le parti Tiako i Madagasikara (TIM). Le candidat du parti, Jules Soloarihaja Andrianavony, qui a mené provisoirement dans cette circonscription, suivi en deuxième position par le candidat pro-régime Tolotsoa Hoby Randrianan-drasana, n’a pas pu profiter de sa victoire. Le verdict n’a donné de faveur à aucun candidat à l’issue des résultats définitifs. Ainsi, un délai de cent vingt jours a été ordonné pour que des élections partielles se tiennent
La décision a déplu le TIM. Par la voix de son président national, Marc Ravalomanana, hier, en marge d’une conférence de presse tenue à Bel’air, il a émis ses appréciations par rapport à la décision du Tribunal administratif. « Les opérations électorales à Moramanga ont été annulées et pourquoi pas à Antananarivo ? Cela me semble tellement injuste si on veut alléguer la vérité », s’insurge-t-il.
En revanche, le TIM entend renforcer sa stratégie pour faire voter son candidat à Moramanga pour les prochaines élections. Soixante-seize voix séparent le candidat Jules Soloarihaja Andrianavony à son adversaire. Soit un taux de 28,02% pour le TIM contre 27,03% pour l’IRK. L’avantage des points n’a pas pu être défendu suite à des requêtes déposées par le candidat de l’IRD rapportant des fraudes constatées. « Nous reviendrons avec toute notre force pour maintenir la victoire déjà remportée par notre candidat », note le député Fidèle Razara Pierre au Tribunal administratif à Anosy, mercredi.
De son côté Marc Ravalo# manana compte aviser les instances internationales. D’après sa déclaration, hier, à Bel’air, une lettre sera envoyée à l’Union européenne, à l’Union africaine, à la SADC et au secrétaire général des Nations Unies pour attirer leur attention sur le déroulement des élections communales à Madagascar.
D’ici cent vingt jours, le processus pour des élections partielles sera déclenché. Il ne reste que la proclamation de la nouvelle date pour la campagne électorale ainsi que la tenue du scrutin. Les neuf candidats en lice sont tenus à reprendre la course. « Aucun changement n’est autorisé quant à la liste électorale, les cartes électorales, le numéro d’ordre des candidats sur les bulletins uniques, la répartition des bureaux de vote. Le replacement des candidats inscrits sur la liste des concurrents aux communales du 27 novembre n’est pas permis », explique Thierry Rakotonarivo, vice-président de la CENI. Vingt-quatre mille cinq cent quatre électeurs sont inscrits sur la liste électorale dans la commune urbaine de Moramanga. Ils sont répartis dans quarante-cinq bureaux de vote. Ainsi, les élections partielles nécessitent l’impression de nouveaux bulletins uniques et la mise en place de logistiques électorales.