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Nationale

Mariage forcé - Deux Chinois et deux Malgaches condamnés

06/12/2019 11:41 © Moov

Incriminés pour mariage illégal ayant eu lieu à Ambohibary Moramanga, le 2 mars, un adjoint au maire, un secrétaire d’État civil et deux Chinois ont été écroués, mardi.

 

 
Ayant comparu à la barre de la Cour criminelle du Pôle anti-corruption (Pac), mardi, un adjoint au maire, un secrétaire d’État civil et deux Chinois ont été condamnés à des peines de prison. Les deux premiers écopent d’un an ferme, tandis que les deux étrangers de neuf mois en taule. Ces détenus ont été jugés pour mariage illégal qui s’est déroulé à la mairie d’Ambohibary, dans le district de Moramanga, le samedi 2 mars 2019.
Les deux agents de commune ont également été poursuivis pour abus de fonction dans la préparation de cette union conjugale forcée.
Dans toute cette histoire, les Chinois ont été mis en contact avec des filles malgaches par un réseau de traite humaine expéditeur de travailleuses vers l’extérieur, notamment en Chine. Ils sont tout simplement venus au pays pour faire un mariage civil avec elles pour pouvoir les amener directement chez eux après la cérémonie. 
 
Une autre domestique dont les papiers étaient déjà prêts n’avait qu’à les attendre pour partir ensemble.
Leur plan est pourtant tombé à l’eau. Des policiers du service des enquêtes spécialisées venant d’Antanana­rivo ont débarqué à Ambohi# bary le jour du mariage. Sur le coup, les deux asiatiques, les trois migrantes et trois autres femmes, supposées être les têtes pensantes de l’affaire, ont été embarqués. Ils ont été entendus et mis en examen, durant lequel un pan de voile est levé concernant le prix d’une marchandise humaine en Chine. Selon les enquêteurs, une Malgache est vendue à 84 millions d’ariary.
D’après les informations judiciaires, le véritable cerveau de cette activité criminelle est recherché depuis l’année 2016. Il a déjà rassemblé et envoyé vers l’Asie plusieurs femmes au foyer malgaches, qui ne savaient rien sur le péril qui les attendait. Ses clients chinois et lui agissaient toujours suivant le même mode opératoire en soudoyant des agents de la commune pour exécuter ce mariage de raison. Appâtés, l’adjoint au maire et le secrétaire d’État civil d’Ambohi­bary ont aussi fini par se faire arrêter.
Tous les deux purgeront un an de réclusion, tandis que les non ressortissants neuf mois, selon le verdict rendu par le Pac au terme de l’audience.
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