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Nationale

Communales : Nouveau rendez-vous en novembre ?

09/08/2019 07:24 © Moov

Après un report sine die, l’Exécutif cogiterait sur le maintien des communales pour cette année. La date du 27 novembre est envisagée

 

À l’étude. Les élections communales pourraient finalement se tenir cette année. Cette éventualité a été évoquée au sein de l’Exécutif. Des indiscrétions avancent qu’un calendrier serait déjà esquissé avec le 27 novembre, comme jour du vote. « Nous en avons, effectivement, discuté. Nous nous sommes posé la question, pourquoi ne pas tenir les élections communales cette année ? Cependant, aucune décision n’a pas encore été prise », confie une source gouvernementale. En marge de la prestation de serment du directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), à la Cour suprême à Anosy, mardi, Andry Rajoelina, président de la République, a indiqué que le sort des élections communales sera discuté en conseil des ministres.

Le locataire d’Iavoloha a ajouté qu’une décision sera prise, au plus tard, la semaine prochaine. Il a aussi glissé qu’il compte demander l’avis du ministre de l’Intérieur et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Sur le plan politique, le chef de l’État a soutenu que les Oranges sont prêts et qu’ils ne craignent aucun concurrent. 

Contacté par un collègue sur les indiscrétions concernant l’idée de maintenir les communales cette année et la date du 27 novembre, Tianarivelo Razafimahefa, ministre de l’Intérieur, a répliqué que « ce n’est qu’un bruit qui court ». Le membre du gouvernement, a ajouté que « comme l’a indiqué le président de la République, l’élection communale, qui a dû être ajournée à cause, notamment, des failles dans la liste électorale, sera à l’étude lors du conseil des ministres de la semaine prochaine ». 

Si l’on se tient à la confidence de la source gouvernementale, toutefois, le sujet aurait déjà été évoqué en conseil des ministres, mercredi. L’amélioration de la liste électorale pour répondre aux multiples doléances sur les anomalies est, par ailleurs, l’un des arguments mis en avant pour expliquer le report sine die des communales. Cependant, la loi organique sur le régime général des élections dispose que la révision annuelle de la liste ne peut se faire qu’entre le 1er décembre et le 15 mai. 

Le parti « Tiako i Mada­gasikara » (TIM), qui pose comme préalable la révision de la liste, refuse pourtant un report du scrutin. La CENI, pour sa part, s’attèle déjà à vérifier les éventuelles omissions dans la liste électorale. Joint au téléphone, maître Hery Rakotomanana, président de la Commission électorale, affirme que l’organe chargé de l’organisation des élections n’a pas encore été consulté. 
C’est à la CENI que revient le rôle de proposer un calendrier électoral au gouvernement. L’avocat soutient, néanmoins, que la date du 27 novembre est jouable pour l’organisation des communales. Le président de la CENI émet juste une réserve sur la capacité des imprimeurs locaux à réaliser à temps les bulletins de vote. « Si le ministère des Finances débloque rapidement le budget nécessaire et que l’imprimerie nationale parvient à imprimer dans les temps tous les bulletins de vote, c’est tout à fait jouable », soutient-il. 

Maître Rakotomanana explique que deux scrutins seront jumelés, à savoir l’élec­tion du maire et celle des conseillers communaux ou municipaux. « Il y a mille six cent quatre-vingt-quinze circonscriptions et autant de bulletins de vote à multiplier par deux », ajoute-t-il. La mise à contribution d’imprimeurs privés est envisagée afin de maintenir la date du 27 novembre. La loi organique sur le régime général des élections et des référendums veut, du reste, que le collège électoral soit convoqué par le gouvernement, au moins quatre-vingt-dix jours avant les élections. 

Le même texte impose que l’élection se tienne en saison sèche, entre le 31 mai et le 30 novembre, sauf cas de force majeure. La date du 27 novembre, pour les communales, cadre avec la prescription légale, tout en laissant au gouvernement le temps nécessaire pour convoquer les électeurs. Tombant un mercredi, elle coïncide avec les jours des deux tours de l’élection présidentielle. Que ce soit politique, financière, ou technique, tous les feux semblent au vert pour les communales. La course n’attend plus que le coup d’envoi par l’Exécutif.

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