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Nationale

Contestations des résultats - Le TIM se met en ordre de bataille

01/06/2019 03:00 © Moov

Le parti TIM dénonce l’existence d’irrégularités dans le processus de traitement des résultats des élections législatives. Selon lui, le parti « ne compte plus se laisser faire ».


Les dés sont loin d’être jetés pour les résultats des élections législatives. Le parti Tiako i Madagasikara est monté au créneau hier pour faire part de leur constats sur l’existence des irrégularités dans tout Madagascar et surtout pour mettre en garde à qui de droit de son intention de « ne plus se laisser faire ». Face à la presse au quartier général du parti à Bel air, quelques dizaines de candidats-députés à Antana­narivo et ses environs, ont également tenu à montrer leur solidarité et leur détermination pour défendre et se défendre « face à la velléité manifestée par certains de modifier les résultats issus de cette élection ».

«Nous avons déjà décidé de nous taire lors de l’élection présidentielle et cette fois-ci, nous n’avons plus l’intention de nous laisser faire. Evidem­ment, les plaintes vont être déposées mais nous n’allons pas en rester là puisque la population doit savoir ce qui s’est réellement passé lors de ce scrutin», déclare maitre Hanitra Razafimanantsoa qui a été la porte-parole de ce collectif des candidats, hier.

À en croire certaines informations, le parti s’attèle, à l’heure actuelle, à réunir « des preuves concrètes » d’irrégularités et de fraudes dans tout Mada­gascar. Le parti serait donc sur le pied de guerre pour une bataille d’envergure.

La tournée effectuée par le chef de l’État Andry Rajoelina dans plusieurs villes du pays en parallèle à la campagne électorale, serait une des principales cibles des manœuvres juridiques en cours. Hier, par exemple, une liste de tous les déplacements présidentiels avec des photos des candidats et autorités ayant assisté aux meetings ont circulé en marge de ce point de presse.

«Les autorités jusqu’au chef de l’État ont utilisé leurs prérogatives de puissance publique pour soutenir des candidats en foulant au pied le principe de la neutralité. Au-delà des débats juridiques, ce parti pris du président de la République a influé sur le déroulement de ces élections », soutient Hanitra Razafimanantsoa.

Cette déclaration musclée du TIM ne laisse présager rien de bon sur la suite des choses. Elle s’ajoute aux foyers de contestation qui ont déjà éclaté dans certaines localités dans d’autres régions. De son côté, face aux nombreux critiques qui avaient déjà fusé bien avant le scrutin, Andry Rajoelina a déjà dévoilé sa ligne de défense en déclarant que « ce sont les candidats qui sont venus l’assister » et non l’inverse.

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