Candidature aux législatives - Mêlée dans le camp présidentiel

Cohue. Les aspirants à être les porte-étendards du camp présidentiel durant les législatives se bousculent au portillon du palais d’État d’Ambohitsorohitra et de l’Arena Ivandry, ancien quartier général de campagne de Andry Rajoelina, président de la République. « Chaque formation veut que ses candidats soient retenus dans la liste des candidats du pouvoir », affirme une source proche du camp présidentiel. Plusieurs entités composent ou voudraient intégrer la coalition des partisans du chef de l’État.

Une entité mise sur pied en vue de la course à la députation. Le parti « Tanora Malagasy vonona » (TGV), ou encore, l’Armada, composé, entre autres, du parti Vert, du « Malagasy miara-mihainga » (MMM), composent cette plateforme. Lors d’une conférence de presse, hier, une plateforme d’associations partisanes du Président dénom­mée IFI, affirme, également, faire partie de la coalition présidentielle. Selon la source contactée, l’état major politique du camp présidentiel aurait des difficultés à confectionner la liste de ceux qui porteront ses couleurs lors des législatives. En cause, la diversité et le nombre des entités qui composent la coalition, mais surtout, le nombre pléthorique des aspirants candidats.

D’après Jean François Raharijaona, représentant du parti MMM, au sein du comité de soutien du chef de l’État au niveau Ve arrondissement d’Antananarivo, le mot d’ordre serait que ce soient les chefs de parti qui définissent la liste des candidats du pouvoir aux législatives. Bien qu’ils enchaînent les réu­nions, les membres de l’état major politique du camp Orange n’auraient, jusqu’à hier, pas encore tranché sur la composition de sa sélection pour les législatives.

En attendant d’être fixés sur la liste finale, ceux qui veulent être candidats, ou qui souhaitent aligner leurs poulains dans la sélection du camp présidentiel continuent de jouer des coudes. Se rappeler au bon souvenir du chef de l’État et des décideurs politiques des Oranges est, justement, l’objectif affirmé par l’IFI comme objet de sa conférence de presse d’hier, à l’hôtel Colbert, Antaninarenina. « Il est toujours bon de rappeler qu’on est là, de communiquer », déclare Michel Ramanambitana, président national de la plateforme d’associations partisanes du p résident de la République. Devant la presse, hier, le chef de file de l’IFI a déclaré sans ambages qu’ils « participent à la mêlée », afin que « les techniciens qui sont dans nos rangs soient dans la liste des candidats à dresser ». Selon ses dires, « la politique, c’est aussi, prendre part à la mêlée, s’affirmer afin d’atteindre ses objectifs ».

Michel Ramanambitana affirme que les dossiers des « favoris », de l’IFI auraient déjà été remis à l’état major politique de la coalition présidentielle. Pour augmenter ses chances d’avoir « ses hommes », dans la sélection des porte-étendards du camp Orange, la plateforme d’association s’est employée à faire valoir son potentiel politique devant la presse, hier. Son président national affirme qu’elle compte « cinq-cent mille membres dans tout le pays », tout en martelant leur participation active à l’élection du chef de l’État.

« Nous tenons à souligner que l’IFI est un membre actif des partisans du président de la République et sommes composés de plusieurs associations ». Reste à voir si la communication d’hier, suffira à convaincre les décideurs politiques du camp présidentiel. Pour le pouvoir, en particulier, avoir une majorité confortable, mais aussi, solide et fidèle à l’issue des législatives revêt des enjeux cruciaux pour ne pas revoir le scénario d’instabilité institutionnelle de la précédente administration et mettre en œuvre aisément sa politique.