Santé infantile - Une épidémie de bronchiolite sévit

Dix enfants victimes de bronchiolite hospitalisés en une journée. Le centre hospitalier universitaire Mère-enfant à Ambohimiandra (CHU Ambohimiandra) a rarement connu pareille situation, selon un responsable du CHU, hier. La bronchiolite fait de nombreuses victimes à Antananarivo, ces derniers jours. Tous les hôpitaux pédiatriques de la capitale sont débordés. Au CHU Mère-enfant à Tsaralalàna (CHU MET), plus de 80% des soixante six malades hospitalisés, hier, souffrent de cette maladie respiratoire. Au CHU Ambohimiandra, le nombre des patients qui présentent les symptômes de la maladie, à savoir la fièvre, la toux avec une respiration sifflante, difficile et rapide précédée d’éternuements, de toux sèche, un refus de manger et des écoulements nasaux, aurait doublé ces derniers jours.

Au CHU MET, l’établissement a été aménagé pour que tous les malades soient pris en charge, étant donné que sa capacité d’accueil est largement dépassée. Ses deux salles payantes sont modifiées en salles communes, un bureau est transformé en salle de prise en charge, chaque grand lit est occupé par deux malades. Des malades ont même été placés sur des couvertures dans la salle d’attente, au cours de cette semaine, car il n’y avait plus de place.

90% des patients ont besoin d’oxygène pour assister leur respiration. Les hôpitaux manquent cruellement d’équipements nécessaires. «Les malades utilisent un aérosol à tour de rôle car il n’y en a pas assez pour tout le monde. Un malade peut attendre jusqu’à trois heures de temps», témoigne une mère de famille. Un aérosol pour un malade, c’est la norme.
« Mais l’hôpital n’a que sept extracteurs d’oxygène et il n’y a pas assez d’aérosols. Toutefois, l’existence des salles oxygénées nous aident dans la prise en charge », indique un médecin traitant au CHU MET. Les médecins soulignent que pour maîtriser la propagation de la maladie, les hôpitaux doivent être équipés du matériel nécessaire. Par ailleurs, ils invitent les parents à emmener rapidement leur enfant chez un médecin dès que les symptômes cités en haut apparaissent.

La pollution, le temps pluvieux sont les facteurs qui favorisent la propagation de cette maladie, selon les médecins. Pour protéger les enfants, surtout les nouveau-nés, du virus de la bronchiolite, les médecins préconisent le lavage des mains de façon régulière pour ceux qui s’occupent des enfants, le port de cache bouche chez les personnes qui toussent, l’aération et l’ensoleillement de la chambre. Selon d’autres médecins, il est préférable de ne pas rendre visite aux nouveau-nés.