• Cours de change
  • 4733.39 AR
  • |
  • $4423.3 AR
Image
Nationale

Ivandry - Spectaculaire arrestation d’un trafiquant de bois de rose

12/02/2019 21:00 © Moov

En cavale depuis septembre 2017, un opérateur économique a été épinglé par des policiers d’élite. Il est sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par la cour spéciale contre le trafic de bois de rose.


Scène de film à Ivandry. Hier après-midi aux alentours de 16heures, l’ opérateur économique Jean Eddy Mami­nirina a été arrêté manu# militari au centre commercial La City à Ivandry où il loue un appartement.  Accompagné de deux hommes, il était à bord d’un Véhicule Utilitaire Sport (SUV) flambant neuf de marque Dodge Durango lorsque la police lui a donné du fil à retordre. Dans son sillage, une Jeep Grand Cherokee luxueuse qui suivait à quel­ques mètres derrière, dont un ressortissant étranger était au volant a également été immobilisée. Originaire de Mananara-Nord, un district du cap Est riche en biodiversité avec ses aires protégées déferlant à perte de vue, et dont les noyaux sont sanctuaires d’essence de bois précieux comme le bois de rose et l’ébène, le jeune homme d’affaire serait mouillé dans une affaire de trafic de ressources naturelles. L’étau se resserre autour de l’opérateur économique fortuné, ayant pignon sur rue à Toamasina, à un mois de la célébration de ses quarante-quatre ans, à la mi-mars. Sa dernière adresse connue est en revanche à Ankadivory Talatamaty.

Il a été  embarqué devant un public pantois par  une escouade de policiers d’élite de l’Unité d’Intervention Rapide (UIR). Le Service Communication auprès du ministère de la Sécurité publique souligne que le suspect est sous le coup d’un mandat d’arrêt, lancé par la chaîne spéciale contre le trafic de bois de rose et/ou de bois d’ébène et répression des infractions relative aux bois de rose et/ou de bois d’ébène.
En vigueur depuis trois ans, ce tribunal spécial a été instauré par la loi 2015-056, mais l’installation effective ne s’est effectuée que le 13 juillet 2018, après la prestation de serment de ses dix membres devant la Cour Suprême.

L’opérateur économique, cloué au pilori, fait de surcroît l’objet d’un avis de recherche, émis le 29 septembre 2017 par le Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco). Saisis, le commandement de la gendarmerie nationale, la direction générale de la police nationale, les directions régionales de la sécurité intérieure, toutes les circonscriptions inter-régionales de la gendarmerie nationale ainsi que les branches territoriales du Bianco devaient mener une traque de par la Grande Île, mais les répondants se sont avérés stériles et les recherches infructueuses. Insaisis­sable depuis près de seize mois, le fugitif s’est finalement fait cueillir après une longue cavale, lorsque la cour spéciale a pris les rênes.


Ce coup d’éclat a été frappé par sept policiers, dont six encagoulés. La Durango et la Jeep venaient d’arriver dans l’enceinte du centre commercial en empruntant une voie à sens unique, lorsque le pick-up Nissan Hardbody de l’UIR a surgi de la direction opposée pour leur bloquer le passage. En un éclair, des policiers armés se sont rués vers les véhicules immobilisés en braquant leurs Kalachnikov sur leurs occupants, pour sommer ces derniers de sortir et de se mettre à plat ventre. Trois hommes dont l’opérateur économique recherché sont sortis de la Durango.

De l’extérieur, rien ne transparaissait à travers les vitres noires opaques de la Jeep. Sommés de descendre, l’individu au faciès asiatique qui était au volant a été, lui aussi, sommé de se mettre à terre. Sur le qui-vive, les membres de l’escouade policière, prêts de visu à toute éventualité, ont braqué leurs armes de guerre sur les suspects pendant que leur chef procédait avec minutie à des fouilles physiques des suspects, de leurs véhicules, ainsi que de leurs affaires. Sur l’un des occupants de la Durango, il a mis la main sur un sac en plastique, dont le contenu n’est pas révélé. L’objet a été saisi et l’opérateur économique dans le collimateur de la Justice a été menotté puis d’emblée embarqué dans le pick-up, lequel a aussitôt quitté les lieux. Entre-temps, une camionnette des forces de police s’est arrêtée dans la rue, derrière la clôture du centre commercial. 

Des informations filtrées au compte-gouttes révèlent que le Mananarois a été envoyé dare-dare à la maison de force de Tsiafahy.

Lire la suite

Articles Similaires

Moov logo