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Nationale

Liste électorale - Huit mille neuf cents nouveaux inscrits à Antananarivo

12/02/2019 21:00 © Moov

Les Tananariviens sont peu enthousiastes dans la révision annuelle de la liste électorale. Le nombre d’inscrits évolue de 0,35%.


Faible. Les nouveaux inscrits trainent les pieds. A trois jours de la clôture de l’enrôlement dans la liste électorale, le taux des nouveaux inscrits avoisine les 1%. Antananarivo Renivo­hitra, avec ses millions d’habitants, a enregistré une augmentation nette de huit mille neuf cent trente-quatre nouveaux électeurs soit 0,35%. Le troisième arrondissement, avec quarante-six nouveaux entrants détient la plus mauvaise performance. Pour sauver la face, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rencontré, hier à Alarobia les chefs fokontany de la Commune urbaine d’Antananarivo.
L’objectif étant de s’enquérir les raisons de ces résultats médiocres. « Nous avons de sérieux doutes car nous sommes très loin des 5% de l’année dernière », affirme Jean Victor Rasolonjatovo, secrétaire exécutif national de la CENI.

Malgré les différentes interventions médiatiques des commissaires électoraux, les campagnes de sono-mobile depuis le début de la semaine dans les rues d’Antananarivo, les résultats obtenus sont maigres. « Ces actions n’atteignent pas les cibles. Les chefs fokontany sont les mieux placés pour le faire. Par ailleurs, les électeurs semblent se désintéresser de la prochaine élection », affirme Mamison Rija Ramala, chef du fokontany Anjana­komboro, dans le sixième arrondissement.

La quasi-totalité des candidats, lors de l’élection présidentielle, a soulevé les anomalies observées dans la liste électorale. Des noms rayés de la liste, des dizaines de milliers de doublons, des personnes décédées encore inscrites sont, entre autres, les raisons évoquées. Étant gelée entre le 16 mai et le 30 novembre, il est impossible de rectifier ces anomalies. Ainsi, la révision annuelle de la liste électorale (RALE) permet de redresser la situation. La CENI et les chefs fokontany se renvoient la balle sur les raisons de ces anomalies.

« Nous sommes l’objet de vives critiques tant au niveau local que central. La CENI n’est pas en mesure de détecter les déménagements, les décès et les néo-majeurs dans chaque localité. Il vous appartient de les relever et vous ne pouvez pas décliner vos responsabilités », remarque Jean Victor Rasolonjatovo. Étant membre d’office du comité locale de recensement des électeurs (CLRE), les chefs fokontany jouent un rôle essentiel dans la fiabilité de la liste électorale. Toutefois, cette activité ne fait pas souvent partie des priorités des chefs fokontany. À demi-mots, ils demandent des rétributions pour fournir des efforts.

«Si une élection se déroule bien, c’est grâce à nous. Si on nous soutient, il y aura moins de problèmes », avoue un chef fokontany. D’après une source auprès de la CENI, une indemnité de 10 000 ariary est prévue pour les chefs fokontany pendant la RALE. Pour se défendre, ils rejettent les responsabilités à la commission électorale au niveau district (CED) notamment sur la saisie des cahiers de recensement et les cahiers de retranchement. « Les agents de la CED sont les sources de ces erreurs. Il nous est impossible de vérifier les modifications apportées car les documents initiaux ne sont pas restitués avec la liste électorale », continue le chef fokontany d’Anjanakomboro.

Basée sur une démarche volontaire, l’inscription sur la liste électorale est souvent omise. En milieu rural, outre la période de soudure, l’éloi­gnement des bureaux de fokontany est rédhibitoire. Dans les villes, les impératifs des activités quotidiennes priment. À moins d’une mobilisation et d’un ratissage, faire évoluer les huit mille neuf cent trente quatre électeurs inscrits est un fantasme.

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