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Nationale

Gouvernement - Dilemme entre politiciens et techniciens

22/01/2019 21:00 © Moov

Le nouvel effectif gouvernemental devrait être présenté incessamment. Une équipe où il serait question de compiler les compétences techniques et les impératifs politiques.


Aujourd’hui, demain ? L’échéance pour la présentation de la nouvelle équipe gouvernementale n’est, pour l’heure, pas encore actée. La certitude est que l’armada de ministres qui seront sous les ordres de Christian Ntsay, Premier ministre, devrait être connue cette semaine.
Au-delà de la présentation, c’est le visage qu’aura le nouveau gouvernement qui attise l’impatience de l’opinion publique. Peu d’informations circulent sur celui ou celle qui composera la future équipe gouvernementale. Andry Rajoelina, président de la République, a en tout cas, déjà annoncé qu’il compte y appliquer la parité des genres. Des noms de ministrables circulent sur les réseaux sociaux depuis quelques jours.
Ceux qui veulent rester au sein du gouvernement, ou qui veulent en faire partie multiplient, ainsi, les clins d’œil et les campagnes de communication. Les indiscrétions laissent entendre que le locataire d’Iavoloha aurait souhaité que l’équipe de l’Exécutif ne soit composé que de technocrates et de préférence, de nouvelles têtes. L’objectif serait de mettre sur les rails et obtenir rapidement des résultats dans la concrétisation de son Initiative pour l’émergence de Madagascar (IEM).
Un souhait qui cadrerait avec « le changement radical de pratique et de mentalité » qu’il a annoncé dans son allocution, à Mahamasina, samedi. Un désir qu’il a, de prime abord, traduit en acte, au regard du casting des nouveaux hauts responsables à la présidence de la République. Le directeur de cabinet civil du chef de l’État serait parmi l’équipe qui a conçu l’IEM.
<strong>Contrat de performance</strong>
Plus d’un souhaitent que le choix de la jeunesse et de la technocratie dicte, aussi, le casting des nouveaux membres du gouvernement. Un vœu qui pourrait n’être pris en compte qu’en partie, toutefois.
Les déclarations de soutien à la candidature de Andry Rajoelina ont été légions durant la course à la magistrature suprême. Dès l’annonce des résultats provisoires, les appels du pied pour un renvoi d’ascenseur ont été nombreux. Afin de ménager les sensibilités politiques, en ce début de mandat, le locataire d’Iavoloha pourrait être amené à faire des concessions et composer une alliance de technocrate et de politiciens au sein du gouvernement.
« Quoi qu’il en soit, chaque ministre sera tenu d’adhérer et de s’en tenir à un contrat de performance », ajoute, toutefois, la source contactée. Une manière de dire que qu’importe l’identité du ministre, il lui sera exigé des résultats probants. Dans une interview publiée, le 1er décembre, le président Rajoelina, encore candidat, a indiqué que celui qui ne remplirait pas son contrat sera évincé sans état d’âme.
Le document IEM prévoit une grille d’évaluation des performances de chaque département ministériel. Il faudrait, toutefois, plus de précisions sur le temps imparti à chaque ministre, pour l’atteinte des objectifs posés. À s’en tenir à ce document et aux informations qui circulent, par ailleurs, malgré la forte bousculade pour y siéger, il n’y aura que peu de places à distribuer au sein du gouvernement.
Lors du deuxième débat en vue du second tour de la présidentielle, Andry Rajoelina a indiqué qu’il a déjà identifié 80% des membres de son gouvernement. Une situation qui a, probablement, évolué entre-temps. Pareillement, pour la structure du gouvernement. Alors que le document IEM prévoit un cabinet de vingt-et-un départements, dont quatre vice-primatures, des voix proches d’Iavoloha, soutiennent que cette configuration devrait connaître quelques changements.
L’équilibre régional pourrait être pris en compte. Comme le Président a annoncé que le nombre des régions passera de vingt-deux à vingt-trois, il est probable que le prochain gouvernement sera composé de vingt-deux à vingt-trois départements. Le fait de casser avec l’habitude de nommer un nombre pléthorique de ministres est un bon début.

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