Éboulement - Le corps d’un enfant retrouvé à Tsimialonjafy

Tragique. Le corps déchiqueté d’un enfant de quatre ans a été retrouvé dans les décombres de Tsimialonjafy, hier vers 17 heures. Les recherches dans les zones d’incident à Tsimialonjafy se poursuivent. D’après les informations reçues auprès des pompiers, trois corps seraient encore sous les débris des maisons et des terres, suite à l’éboulement de samedi soir. « Trois  corps sont encore recherchés actuellement. Nous pistons à partir des indices pour retrouver ces corps. Ces derniers commencent à se décomposer car des odeurs se font sentir », explique le commandant Francky Ramanoara du service des sapeurs-pompiers d’Antananarivo.
Au total, quinze personnes ont succombé suite à l’éboulement de samedi. L’opération de recherche est difficile car de grosses
pierres devaient être déplacées. Pour faire avancer les travaux, les équipes de sapeurs-pompiers ont fait appel à l’entraide des jeunes scouts avec le Corps de protection civile (CPC). « Les recherches s’avèrent difficiles car il y avait des égouts sur cette zone. Il fallait également couper des arbres et creuser en profondeur », explique Lalah Andriamirado, technicien au sein du Bureau de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). Les larmes aux yeux coulent à flots pour les familles des victimes. Des gestes de condoléances se succèdent actuellement au sein de l’INFP à Mahamasina. Les sinistrés resteront encore dans cet endroit jusqu’à ce que le ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme, décide du lieu où ils habiteront.
<strong>Mesure de vigilance</strong>
Le comité de vigilance détecte actuellement les ménages qui devront quitter leur foyer dans les fokontany. Il s’agit Ambohipotsy, Andohamandry, Andafy Avaratra, Manjakamiadana et Ampamarinana. Le BNGRC annonce un haut risque de glissement de terrain dans ces zones.  « Tous les fokontany concernés par l’alerte sont des zones rouges permanents. Si les fortes pluies se manifestent, ces personnes seront évacuées d’urgence avant que l’incident n’arrive. Le Comité de vigilance constate les fissures et l’écoulement d’eau dans les maisons concernées. Les occupants, également, sont sensibilisés sur le danger qui peut se produire sur les lieux. Ces occupants sont censés suivre les consignes relatives à l’évacuation immédiate. Ils accepteront de se déplacer même s’il sera difficile de les convaincre », souligne Lalah Andriamirado. Seuls, vingt-huit ménages issus du fokontany de Tsimialonjafy et Ambohipotsy, ont rejoint le site d’hébergement. Le préfet d’Antananarivo, Angelo Ravelonarivo a communiqué que quarante ménages seront sensibilisés en premier.