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Nationale

Sofia - Les besaboha outrepassent leurs droits

22/01/2019 21:00 © Moov

Le pacte besaboha dans la région Sofia perd de sa notoriété. Une trentaine d’adhérents sont écroués pour exaction et mépris des droits de l’homme.


Besaboha. Un pacte d’intérêt commun pour lutter contre l’insécurité n’est pas respecté, voire devenu source d’abus depuis sa mise en place dans cinq sur sept districts de la région de Sofia, il y a un an. Au début, il a été conçu pour lutter contre les actes de banditisme et les crimes dont les auteurs n’ont pas fait de quartier. Il était toujours exécuté même s’il n’a pas figuré parmi les dix-huit conventions sociales ou « dina » homologuées par le ministère de la Justice, jusqu’à présent. Il s’est alors avéré fructueux, puisque le nombre de vols de bœufs a apparemment connu une baisse.
Plus tard, ses membres  ont commencé à outrepasser leurs droits. « Ils volent, torturent et tuent des villageois à la place des dahalo. Ils empiètent les droits humains », a précisé le lieutenant-colonel, commandant de groupement de la gendarmerie de Sofia. Du coup, les victimes en ont par-dessus la tête face aux agissements de ces fédérés qui ont littéralement franchi la ligne rouge et régné en maître ces derniers mois.
Jusqu’ici, une pile de dénonciations et plaintes impliquant ces impénitents est en cours de traitement à la gendarmerie, suivant les explications de cet officier supérieur.
L’application de ce dina était parfois à l’origine des vindictes populaires dans la Sofia. À preuve, en mars 2018, les sociétaires se sont opposés aux gendarmes qui allaient exécuter un mandat d’amener à la suite d’un vol de zébus, à Ambodimabibo, à Antsohihy. Aucune action en justice n’a pu être faite et ils ont froidement abattu un gendarme de deuxième classe.
« Des commissions de droits de l’homme, à l’instar de la CNIDH, sont déjà passées chez nous pour rappeler les procédures judiciaires qui doivent être suivies en cas de délit ou crime. Cela semble moins respecté », a expliqué un administrateur civil local. La CNIDH, le jeudi 6 décembre 2018, à Antani­narenina a établi son rapport sur ce pacte villageois entaché de vindicte populaire.
Une trentaine de besaboha déférés à Analalava et à Mandritsara pour abus et violation des droits de l’homme ont été mis à l’ombre. Quatre d’entre eux, traduits au parquet, il y a onze jours, ont bénéficié d’une liberté provisoire. « Deux de ses membres sont actuellement mis en examen pour extorsion de fonds dans un litige foncier, à Befandriana Nord », a signalé un magistrat à Mandritsara.

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