Famine : Des banques alimentaires pour sauver le Sud
Des banques alimentaires pour le stockage de vivres seront installées dans les zones où l’insécurité alimentaire vire au rouge. Les plus vulnérables peuvent s’y procurer des vivres à moindre coût.
Innovation. À partir de l’année prochaine, des banques alimentaires seront placées dans le Sud du pays pour renforcer la résilience des communautés affectées par l’insécurité alimentaire. Dans un premier temps, ce projet sera mis en œuvre par plusieurs entités dont, entre autres, le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), le Programme alimentaire mondial (PAM) ou encore le Lions Club international. Viendra par la suite la formation des communautés pour qu’elles puissent elles-mêmes alimenter à leur tour cette banque dont les vivres stockés seront vendus à moindre coût. Le but étant de permettre aux populations vulnérables d’y avoir accès pour une durée indéterminée, sachant que la sécheresse prolongée dans cette partie du pays a des impacts conséquents sur les moyens de subsistance des populations.
«Le système est basé sur l’entraide communautaire, les familles à faible revenu seront soutenues par celles menant une vie économiquement stable. Les partenaires les appuieront par la suite en fonction de leurs activités génératrices de revenus, notamment la fourniture de semences», selon le commandant Aritiana Fabien Faly, coordonnateur de projet du BNGRC. Selon ce responsable, l’appui fourni par ces différents partenaires se fera dans le plus court délai possible pour l’autosuffisance alimentaire des communautés.
À partir de l’année prochaine, des améliorations seront également apportées dans l’appui des régions impactées par les catastrophes naturelles. «Les paquets alimentaires seront distribués en fonction de la typologie de vulnérabilité des ménages», a renchéri pour sa part le secrétaire exécutif adjoint du BNGRC, le général Charles Rambolarson. Cette mesure a été prise pour que ces aides puissent vraiment atteindre les plus vulnérables. «Il n’est pas question de deux poids, deux mesures. C’est tout simplement pour éviter que les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent», a-t-il souligné.
Hanitra Rakotobe
