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Nationale

Bois de rose - L’Etat envisage d’indemniser les trafiquants

30/09/2018 21:00 © Moov

Un plan de gestion des stocks de bois de rose sera soutenu devant la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore d'extinction. Des voix s’élèvent.

 

Impunité. La consternation est à son summum pour la plateforme des organisations de la société civile malgache œuvrant pour l'environnement qu’est l’Alliance Voary Gasy (AVG) et Transparency International – Initiative Madagascar (TI-IM) par rapport au suivi des trafics du bois précieux. Selon un communiqué conjoint des deux entités, « L’idée d’indemniser des barons du bois précieux par peur de représailles de leur part est un grave renoncement à l’État de droit et une extorsion flagrante dont les premières victimes seront une fois de plus l’environnement et les contribuables malgache ».


En effet, le gouvernement présentera, un business plan sur le sujet, au soixante-dixième comité permanent de la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flores sauvages menacées d’extinction (CITES) sa proposition de mécanisme d’audit des stocks de bois précieux de Madagascar ainsi que son plan d’utilisation de ces stocks. Dans cette présentation, il est prévu que le gouvernement mettra en place un système d’indemnisation des détenteurs illégaux de bois précieux ayant déclaré leurs stocks en 2011 afin de permettre l’audit et la sécurisation des grumes actuellement sous leur contrôle.
Une aberration selon Ndranto Razakamanarina, président du conseil d’administration de l’AVG qui soutient que « d’autres options peuvent être envisagées, mais que le choix d’indemniser les trafiquants eux même à hauteur d’un vingtième de la valeur de leurs stocks, soit à 25 cents de dollars par kilo, encouragera encore plus le trafic déjà plus que dévastateur pour le pays ».


Invalidation
Ce même business plan a déjà été rejeté par la CITES lors de la présentation de l’année dernière. De ce fait, des révisions ont été effectuées cette année, sans pour autant rassurer les environnementalistes. « Rien que l’année dernière, les rapports du global forest watch map, plus de cinq cent dix mille hectares de forêts ont été ravagés par les exploitants légaux ou illégaux. Pour comparaison, la moyenne de déforestation devrait être entre la fourchette de quatre-vingt-dix ou cent mille hectares annuels. Si on vend ces bois précieux pour ensuite reverser une partie des recettes aux trafiquants, cela reviendrait à dire que le peuple malgache consentirait à payer ceux-là même qui les ont cambriolés », déplore le PCA de l’AVG.
L’alliance qui a demandé l’invalidation de certains candidats à la présidentielle, lesquels, selon elle, ont acceléré et favorisé la braderie des ressources naturelles de la Grande île, interpelle déjà par rapport à l’entêtement du gouvernement à soutenir le programme d’indemnisation des trafiquants de bois de rose

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