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Nationale

Corruption : 250 milliards Ar par an de manque à gagner pour l’Etat

21/09/2018 05:30 © Moov

Nos ressources naturelles sont mal gérées, ce qui engendre un lourd manque à gagner pour les caisses de l’Etat.

 

La Constitution de la Quatrième République met l’accent dans son préambule sur la « gestion rationnelle et équitable des ressources naturelles pour les besoins du développement de l’être humain ». Ce qui n’est pas le cas actuellement à entendre le directeur général du Bianco, Jean Louis Andriamifidy, hier à Antaninarenina. D’après ce dernier, la gestion des ressources naturelles de Madagascar est devenue un terrain de prédilection de la corruption de haut niveau. A ce propos, les faits de corruption se passent dès l’adoption des différents textes de loi et réglementaires régissant l’exploitation de  nos ressources naturelles dont notamment nos ressources minières. « Ces faits de corruption engendrent 250 milliards d’ariary par an de manque à gagner pour l’Etat. », a déploré hier le DG du Bureau Indépendant Anti-Corruption Jean Louis Andriamifidy. Jean Louis Andriamifidy a soulevé le cas de saphir de Madagascar qui fait l’objet des trafics illicites : « 20 tonnes de saphir par an sont exportées de Madagascar. Or, les exportateurs ne versent que 1000 Ariary par gramme dans les caisses de l’Etat. »

Volonté politique réelle. Le Bianco ne baisse pas les bras. Et ce malgré le fait que les résultats de ses interventions ne soient pas très convaincants. Nombreuses sont les doléances relatives aux faits de corruption reçus à la Villa Piscine à Ambohibao, mais les compétences limitées du Bureau Indépendante Anti-Corruption ne lui permettent pas d’obtenir les résultats tant attendus par la population. Hier à l’Hôtel « Le Pavé » à Antaninarenina, le Bianco a signé une énième Convention dans la lutte contre la corruption à Madagascar. Une Convention avec le HSKF ou « Vovonana nationalin’ ny hetsika fampivondronana  ny kristianina ». L’objectif de cette Convention de partenariat est de sensibiliser les principaux acteurs de changement à agir au niveau de leur domaine d’intervention. La cérémonie de signature a vu la présence du maire de la commune urbaine d’Antananarivo Lalao Ravalomanana, des représentants du ministère du Commerce et de la Consommation ainsi que ceux du ministère de la Justice. En tout cas, ce ne sont pas les structures anti-corruption qui manquent à Madagascar, pour ne citer que le Bianco, le SAMIFIN et le Pôle Anti-Corruption (PAC), mais c’est la volonté politique réelle à lutter contre ce fléau qui laisserait à désirer.

Recueillis par R. Eugène

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