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Nationale

Présidentielle 2018 : Manœuvre de torpillage du processus électoral

31/08/2018 21:00 © Moov

A deux mois et une semaine du scrutin du 7 novembre 2018, certains candidats veulent jouer un mauvais tour.

« Les arrêts et décisions de la Haute Cour Constitutionnelle sont motivés ; ils ne sont susceptibles d’aucun recours. Ils s’imposent à tous les pouvoirs publics ainsi qu’aux autorités administratives et juridictionnelles ». Au regard de ces dispositions de l’article 120 dernier alinéa de la Constitution, la requête des 10 candidats recalés par la HCC est vouée à l’irrecevabilité. Comme l’a été la requête du « Hetsika Fanorenana Ifotony ». La demande de report des élections souhaitée par d’autres candidats admis à concourir n’a pas non plus de chance d’aboutir. Ils ne pourront même pas se désister, car « aucun retrait de candidature n’est plus admis après la date limite du dépôt des dossiers de candidature », selon l’article 13 de la loi organique relative à l’élection du président de la République.

 

« Mody mitapy ». 

Difficile de croire que des prétendants à la magistrature suprême ignorent ces dispositions constitutionnelles et légales. Ils font le « mody mitapy » de l’avis de bon nombre d’observateurs qui subodorent derrière tout ça, une manœuvre dilatoire visant à torpiller le processus électoral. On croit savoir que les candidats partisans du boycott du scrutin du 7 novembre se seraient réunis à la résidence de l’un d’entre eux vendredi dernier. En fait, ils feraient le jeu du président candidat qui veut différer la date de sa démission et continuer ainsi à user et abuser des prérogatives de puissance publique pour proroger la précampagne aux frais de l’Etat. L’objectif inavoué de ceux qui menacent de boycotter le scrutin présidentiel est de décrédibiliser les élections qu’ils ont du reste peu de chances de remporter. Il n’est pas non plus évident qu’ils obtiennent gain de cause auprès du Conseil d’Etat qui aurait été saisi d’une demande en annulation du décret portant convocation des électeurs.

 

Union Africaine. 

Parallèlement à cette manœuvre, Rivo Rakotovao a œuvré au niveau de l’Union africaine où il a rencontré le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat. Le communiqué de l’UA en date du 30 août 2018 de rapporter qu’ « à la demande des parties malgaches, le président de la Commission a décidé de dépêcher à Madagascar son haut représentant Ramtane Lamamra, pour évaluer la situation et appuyer le processus en cours ». Force est de se demander, à quel titre Rivo Rakotovao s’est rendu à Addis-Abeba puisqu’il n’exerce pas encore « les attributions présidentielles courantes » dans la mesure où le président en exercice est toujours en poste. Le numéro Un de la Chambre haute est coutumier du fait, car il avait démissionné de la présidence du HVM bien avant l’annonce de candidature de Hery Rajaonarimampianina.

 

Ingérence. 

Cette fois-ci, il veut visiblement anticiper sur ses futures « attributions présidentielles courantes » dont l’interprétation relève du pouvoir souverain de la HCC, mais non pas de l’UA qui donne l’impression de s’attribuer un droit ou un devoir d’ingérence en encourageant les différents responsables du pays « à promouvoir une concertation continue pour que l’intérim prévu par la Constitution soit géré dans un esprit de consensus et de coopération entre toutes les institutions concernées ». Comme l’a fait remarquer le Premier ministre Ntsay Christian à Fianarantsoa, « on n’est pas toujours obligé d’attendre la communauté internationale pour opérer des réformes ».

 

R. O

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