Formation : Réinsertion socio-économique d’une centaine de femmes fistuleuses

Dorénavant, les femmes fistuleuses bénéficient d’une prise en charge socio-économique auprès des Centres de formation professionnelle (CFP) du ministère de l’Emploi, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (METFP) après leur chirurgie réparatrice. Pour cette année, une centaine de femmes dont 40 pour la région Vatovavy Fitovinany, 25 pour l’Androy, 20 pour l’Atsimo Andrefana et 15 pour Analamanga, en bénéficieront selon Élysette Zafitsara, point focal de la prise en charge des femmes fistuleuses auprès du METFP durant la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale, hier à Mahitsy.

Cette formation dure en moyenne un mois et concerne entre autres l’art culinaire, la couture, la vannerie ou encore la transformation de fruit. Cette formation est le fruit de la signature de convention de partenariat entre le METFP et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), au mois de mars. L’autonomisation de ces femmes est le principal objectif, car elles sont marginalisées par la société et incapables de travailler.

«Les frais de déplacement ainsi que l’hébergement de ces femmes, surtout celles venues de loin, sont assurés par l’État. Les agents communautaires nous appuient dans leur identification mais malgré tout, la formation reste facultative», a renchéri Élysette Zafitsara.

Par ailleurs, la réparation de la fistule obstétricale est possible et gratuite auprès de quelques centres hospitaliers, parmi lesquels les Centres hospitaliers de référence de district (CHRD) de Mananjary, d’Ifanadiana et de Mahitsy, le Centre hospitalier de référence régional (CHRR) Sambava ainsi que les Centres hospitaliers universitaires Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), le Pavillon Sainte-Fleur, l’hôpital Tanambao Toliara ainsi, les SALFA Ejeda, Vangaindrano et Manambaro. La célébration de cette journée à Mahitsy a pour objectif de sensibiliser la population sur les moyens de préventions ainsi que sa réparation. 50.000 nouveaux cas sont recensés chaque année dans le monde, si 4.000 cas sont répertoriés à Madagascar selon l’UNFPA. Le gouvernement malgache à travers une approche multisectorielle, vise à réduire le nombre des victimes et améliorer leur prise en charge. Le ministère de la Santé publique, le ministère de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme (MPPSPF), le METFP appuyé par les partenaires comme le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Ordre de Malte, travaillent d’arrache-pied pour permettre aux femmes fistuleuses de s’intégrer dignement auprès de la société.

Hanitra Rakotobe