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Après des jours de confusion, Trump appelle à l'unité face au coronavirus

17/03/2020 21:06 © Moov

Après des jours de confusion, Trump appelle à l'unité face au coronavirus

Après une série de mesures en ordre dispersé des Etats américains et de consignes confuses émanant de la Maison Blanche, le président Donald Trump a appelé mardi à l'unité de la première puissance mondiale face à la propagation du coronavirus, promettant de mettre de côté les rivalités politiques.

Lundi encore, le président américain recommandait aux Etats et autorités locales de restreindre les rassemblements à 10 personnes et de limiter cafés et restaurants à la vente à emporter # tout en soulignant qu'il ne s'agissait que de recommandations et que les Etats n'étaient "pas encore" tenus de s'y plier. 

Mais mardi, alors que le nombre de cas confirmés aux Etats-Unis grimpait à plus de 5.700 cas dont 94 morts, la Maison Blanche, qui a dévoilé des aides massives pour l'économie, a changé de ton. 

"Chaque maire et chaque gouverneur doit appliquer les recommandations émanant de la Maison Blanche et du président des Etats-Unis", a déclaré Deborah Birx, qui coordonne le dossier coronavirus à la Maison Blanche. 

"Je ne suis pas content des Etats" qui ne suivent pas les recommandations, a renchéri M. Trump. "On a été très dur avec ces Etats."

Lui qui avait aussi longtemps minimisé l'épidémie a également adopté un ton plus grave. "Nous voulons sauver le maximum de vies. On récupérera tout le reste, mais on ne récupérera pas une vie".

# "C'est le chaos"

Après avoir d'abord regardé de loin les restrictions instaurées d'abord en Chine puis par différents pays européens, les gouverneurs des Etats et territoires américains, et plusieurs maires de grandes villes, avaient jusqu'ici annoncé des mesures extrêmement diverses, parfois incohérentes.

Exemple: alors que New York et le Massachusetts annonçaient ce weekend la fermeture des cafés et restaurants, excepté pour la vente à emporter, le gouverneur de l'Oklahoma, dans le Midwest, Kevin Stitt, tweetait joyeusement une photo de lui et sa famille dans un restaurant plein à craquer, comme pour appeler à suivre son exemple. 

Les Etats avaient aussi fixé des limites différentes aux rassemblements: New York et Washington State interdisaient encore lundi uniquement les rassemblements de plus de 50 personnes, tandis que le Nebraska, un Etat beaucoup plus rural, les avait déjà réduits à 10.

"Il y a toute une foule de mesures prises à travers le pays # c'est le chaos", déplorait lundi Andrew Cuomo, gouverneur de l'Etat de New York, l'un des plus touchés par l'épidémie. 

"Nous recevons des messages confus, non directifs, du gouvernement fédéral au moment où nous aurions le plus besoin de consignes précises et explicites", avait aussi indiqué Irwin Redlener, professeur en santé publique et directeur du Centre national de préparations aux catastrophes de l'université Columbia.

# "Excellent esprit"

Mardi, face à cette crise historique, tant la Maison Blanche que les gouverneurs semblaient néanmoins décidés à surmonter l'ultra-polarisation qui caractérise le pays depuis 2016, exacerbée par la campagne pour la présidentielle de novembre.

"Il y a un excellent esprit, aussi bien chez les républicains que chez les démocrates", a souligné le président américain. "Il y a beaucoup de choses que je n'avais pas vues depuis presque trois ans et demi".

"Je vais travailler avec le gouverneur Cuomo et le gouverneur (de Californie Gavin) Newsom", deux puissants gouverneurs démocrates particulièrement critiques de son gouvernement, a-t-il ajouté.

Même volonté de coopération chez M. Cuomo, qui a indiqué envisager de mobiliser retraités et étudiants du secteur de la santé pour faire face à l'épidémie dans son Etat, qui compte 1.374 cas et pourrait ne toucher son pic que dans 45 jours. 

"J'ai dit au président (Trump), un New-Yorkais, je lui ai tendu la main comme un partenaire, je veux que nous travaillions ensemble à 100%", a déclaré le gouverneur new-yorkais. 

Face au coronavirus", "nous ne sommes ni démocrates, ni républicains, nous sommes Américains", a-t-il ajouté. "Cette hyper-susceptibilité politique, se dresser les uns contre les autres, nous n'avons pas le temps pour ça".

M. Redlener, de l'université Columbia, espère que ce début de rapprochement sera un des effets bénéfiques à long terme de cette crise.

"Peut-être cela va nous aider à être plus unis face à notre ennemi commun", nationalement et internationalement, a-t-il indiqué. "C'est très similaire au changement climatique, et cela facilitera peut-être les discussions là-dessus aussi". 

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