Laura Rasoanaivo Razafy, l'espoir du Judo malgache
Elle est la nouvelle reine du judo malgache. Laura Rasoanaivo compte encore remporter plusieurs médailles d’or dans différentes compétitions internationales.
Son objectif principal c’est de monter sur le podium des Jeux Olympiques 2024 à Paris, France. Elle a ravivé la fierté nationale aux championnats d’Afrique juniors chez les-70kg à Nairobi, Kenya. Son nom Aina Laura Rasoanaivo Razafy est à retenir. Elle n’est plus à présenter dans le monde du sport malgache, car elle a déjà remporté une médaille d’or lors des Jeux des Iles de l’océan Indien en 2019 à Maurice. Elle est la seule judokate jusqu’ici, à avoir remporté ce titre à l’âge de 15 ans. Laura a repoussé les judokates expérimentées.
Fille de judokas
Son amour pour cet art martial a débuté à l’âge de 10 ans. Et c’est grâce à ses parents qu’elle a intégré l’association sportive Saint Michel judo, son club actuel. Son premier combat, elle l’a disputé dix mois après qu’elle a endossé son premier kimono. A cette époque, elle avait remporté son premier titre chez les poussines +35kg à Toamasina. Peu de temps après, elle est devenue championne de Madagascar à plusieurs reprises. « Mes parents sont tous les deux judokas, mon père est olympien, tandis que ma mère est quatrième dan en judo, ayant déjà participé au championnat du monde universitaire. Juste par curiosité, je suis montée sur le tatami et je ne voulais plus le quitter. Celle qui ne m’a jamais abandonné c’est ma mère. Elle est dans le même club que moi. Elle m’a toujours soutenu, toujours là pour me conseiller, c’est un grand soutien. Un coach qui ne m’a jamais lâché », a fait savoir la championne.
JO 2024 de Paris
Pour intégrer l’équipe nationale, le chemin n’a pas été de tout repos pour Laura. Elle a dû battre les seniors. A ses 15 ans, Laura Rasoanaivo Razafy a commencé à les surclasser, et a trouvé une place dans la catégorie63kg. A l’âge de 18 ans, elle a pris part à de nombreuses compétitions internationales en commençant par l’Open des Mascareignes de La Réunion en 2017, puis les Jeux des Iles en 2019 et les Jeux Africains au Maroc la même année. Elle était parmi les porte-fanions lors des championnats d’Afrique à Dakar en 2021, avant de passer au championnat du monde à Budapest en 2021 et enfin aux championnats d’Afrique juniors récemment. Ce titre africain est le fruit d’un travail de longue haleine et des années d’expériences et des compétitions. « Sincèrement, je n’avais pas la grosse initiative de participer aux Championnats d’Afrique chez les juniors mais plutôt chez les seniors. Je n’ai pas mis un ou deux mois d’entraînements intenses mais des années pour m’entraîner. Et cela m’a aidé à gagner ce titre. Il me manque encore la médaille d’or en senior, des Jeux africains, des Jeux de la Francophonie, et surtout la médaille d’or des JO 2024 à Paris.
Celle qui m’a le plus marqué dans les compétitions c’était celle des JIOI 2019 à Maurice. J’ai tellement souffert pour un stage d’ un mois en Chine car il fallait que j’en reçoive une belle récompense. Au final, j’ai décroché ma première médaille d’or et j’étais très heureuse de cette victoire », a-t-elle expliqué. Par ailleurs, Laura Rasoanaivo Razafy ne pense pas quitter le pays et aller à l’étranger pour devenir une athlète de haut niveau, sauf pour un stage de courte durée. « Avant oui, je pensais à continuer à pratiquer le judo ailleurs, mais au final, je me suis rendue compte que j’ai ma famille ici, j’ai des personnes que j’aime et qui me tiennent beaucoup à cœur ici », a-t-elle enchaîné. En dehors du judo, la fille de Edith Andrianarisandy veut également devenir masseuse-kinésithérapeute. Elle suit actuellement ses études supérieures dans ce domaine. « Je veux être réaliste, après les JO 2024, je pense arrêter de faire les compétitions mais de me concentrer sur ma carrière professionnelle, d’ouvrir mon propre cabinet et d’être indépendante », a-t-elle conclu.
Manjato Razafy