Infrastructures numériques - La Grande Île veut rattraper son retard malgré l'économie informelle
Madagascar a participé au Global Digital Summit 2025 à Washington. Le pays a été représenté par Stéphanie Delmotte, ministre du Développement Numérique, des Postes et des Télécommunications.
Vers une gestion plus efficace
Lors de son intervention, elle a souligné que la transformation digitale est récente. En effet, cette priorité institutionnelle n’a émergé que depuis cinq ans. La Banque mondiale soutient 90 % des initiatives numériques à Madagascar. Ces projets sont notamment PRODIGY et DECIM. Ils jouent un rôle clé dans le développement de l’identité et des infrastructures, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’inclusion numérique. Une avancée importante est l’enrôlement biométrique des citoyens dès l’âge de cinq ans. Cela permet une gestion plus efficace des identités. Le pays souhaite également valoriser les données comme des actifs stratégiques, au même titre que l’or ou le foncier. Cependant, les centres de données et la gouvernance des données sont encore à un stade préliminaire.
Projets à impact rapide
Malgré ces progrès, des obstacles demeurent. Le digital n’est pas encore une priorité politique équivalente aux infrastructures routières ou énergétiques. De plus, l’économie informelle représente 80 % des activités du pays. Seulement 10 % de la population active est contribuable. Ces facteurs compliquent la transition numérique. Il est aussi nécessaire d’assurer l’engagement constant des acteurs publics. Pour surmonter ces défis, le pays mise sur des projets à impact rapide. Des hubs et des plateformes d’expertise sont créés pour renforcer le secteur des TIC. En participant au sommet, Madagascar affirme son engagement. Le pays veut construire un écosystème numérique inclusif et durable. Grâce aux réformes et aux investissements en cours, il espère devenir un acteur clé du numérique en Afrique.