Fèves de cacao - Des prix toujours élevés en 2025
La crise mondiale du cacao fragilise les artisans chocolatiers malgaches. Les prix des matières premières continuent d’augmenter, impactant leur reconversion après la crise du Covid-19.
Reconversion ratée
Les artisans chocolatiers malgaches sont confrontés à une crise sévère. De nombreux employés du secteur touristique, soutenus par le programme Miatrika Covid, ont choisi ce métier pour se reconvertir. Mais leurs espoirs ont été déçus. Les prix des fèves de cacao n’ont pas baissé en 2025 comme prévu. Le kilo reste au-dessus des 40 000 ariary, contre 12 000 ariary il y a deux ans. Les artisans qui avaient misé sur cette reconversion sont confrontés à des coûts de production élevés. Le pouvoir d’achat des consommateurs reste faible. La situation devient donc difficile. Beaucoup d'artisans abandonnent leur activité. Avec des marges de plus en plus réduites, leurs produits deviennent invendables. La crise du cacao touche également le marché mondial. En décembre 2024, le prix du cacao a atteint un sommet historique de 12 930 dollars la tonne.
Pression
Cette hausse de 200 % par rapport à l'année précédente a créé une forte pression sur les producteurs. Bien que les prix aient légèrement baissé à 10 100 dollars la tonne, la volatilité persiste. La sécheresse en Afrique de l’Ouest et les faibles stocks mondiaux exacerbent la crise. À Madagascar, l’impact est encore plus marqué. Le cacao malgache est réputé pour sa qualité. Mais les consommateurs remarquent l’ajout de substituts moins chers. Cela affecte la qualité du chocolat et la réputation de la filière. Certains producteurs choisissent de maintenir un produit authentique, malgré les difficultés économiques. Cependant, la pression est forte. Le manque de diversification des produits et l’augmentation du chômage parmi les artisans soulignent la gravité de la situation.
La crise du cacao touche aussi d’autres grands producteurs mondiaux, comme la Côte d’Ivoire et le Ghana. Ensemble, ils fournissent plus de la moitié du cacao mondial. L’Organisation Internationale du Cacao prévoit une récolte plus abondante cette année. Par ailleurs, les réserves mondiales restent insuffisantes pour répondre à une demande croissante. Les prix devraient donc rester élevés.
